24 ans après la mort de Mobutu, que reste-t-il du "Vieux Léopard" en RDC ?

24 ans après la mort de Mobutu, que reste-t-il du "Vieux Léopard" en RDC ?

Tout le monde l'appelait le "Roi du Zaïre". Mobutu Sese Seko, l'homme à la toque léopard, le tout-puissant maréchal, président de l'ex-Congo belge, a disparu il y a 24 ans jour pour jour. Il est décédé le 7 septembre 1997 d’un cancer de prostate lors de son exil au Maroc (à Rabat), mettant fin à ses années de grandeur et de décadence. Mais aujourd’hui, au Congo-Kinshasa, que reste-t-il de Mobutu ?

Le 7 septembre 1997 - 7 septembre 2021, Vingt quatre ans déjà, mais les Congolais n'ont pas encore oublié le maréchal Mobutu, deuxième président du pays après Joseph Kasa-Vubu. Pour les uns, c'était un grand président, un grand homme d'Etat : « Mobutu tout d’abord, c’est lui qui a pacifié ce pays. Il a unifié le pays, il a fait une armée nationale qui a fait la fierté de notre pays. C’est lui qui a intégré les Pygmées dans l’armée et dans la société ». « Ce fut un grand homme. Grand homme politique au cœur de l’Afrique, qui faisait effectivement la dignité de l’Afrique ».

Pour d'autres, un homme au grand cœur : « Quand j’avais 12 ans, j’étais en première secondaire au lycée présidentiel. Il venait souvent. Il nous donnait à manger. On était bien ! Même pour la rentrée scolaire il nous donnait les cahiers et tout. On était bien ».

En 2017, Au Maroc, où le maréchal Mobutu est enterré, de nombreux membres de la communauté congolaise se sont rendus au cimetière chrétien de Rabat pour se recueillir sur sa sépulture le 7 septembre.

Les congolais et autres africains ne comprennent pas que la dépouille de l'ancien président n'ait pas été rapatriée en RDC son pays bien aimé.

« Comment quelqu’un qui a été si grand, qui a dirigé un grand pays comme le nôtre, peut rester en dehors de son pays pendant vingt ans ? », s'interroge Hervé sur les ondes de la RFI. Et souhaite que « la famille et les autorités s'accordent pour faire venir cette sépulture à Kinshasa ».

Mais, il y en a encore qui ne lui pardonneront pas d'avoir instauré un régime totalitariste : « Je dis qu’il était un dictateur, dans la mesure où il n’organisait aucune élection démocratique, il a confisqué la liberté de la presse durant tout son mandat. Je peux l’appeler dictateur ».

Qu'importe, ses proches et ses anciens collaborateurs commémorent chaque année, à cette date, le triste anniversaire de la disparition du « père de l'authenticité zaïroise ».

"Je retiens de Mobutu l’unité d’abord, l’unité nationale. Mobutu était un pacificateur. A l’époque de Mobutu, on ne connaissait pas un Congolais de l’est, de l’ouest ou du centre. On se disait tous Zaïroise" témoigne Hervé. 

Dossier spécial sur Mobutu/Radio France Internationale

Par Kribios Universal 


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