5 plus grandes dames de la chanson Congolaise de tous les temps

5 plus grandes dames de la chanson Congolaise de tous les temps

Pour rendre hommage à la femme congolaise, Kribios Universal vous présente les 5 chanteuses congolaises qui ont fait et continuent de faire la fierté de la musique Congolaise dans le monde musical depuis les années de Wendo Koloso et Grand Kallé Jeef à nos jours, bien que certaines sont encore actives sur scène et d’autres disparu, ou mortes il y a plusieurs années. Kribios Universal vous laisse (re) découvrir ces grandes dames, ces divas, ces reines de la musique Congolaise et africaine qui ont marqué l'histoire de la scène musicale africaine.
1. Lucie Eyenga
Lucie Eyenga (Kribios Universal)Auteure de plusieurs chansons comme Nabazanki, Yaka maman, Mabe na yo moko, et Zozo moke, Lucie Eyenga n'est autre que la maman de la musique Congolaise, une femme qui s'est imposée parmi la multitude des artistes masculins d'autan. Femme au talent du chant, dénichée par le guitariste Zacharie Elenga et remarquée plus tard par Joseph Kabasele dit le Grand Kallé, patron de l’orchestre African Jazz, Lucie Eyenga s’est fait connaître en 1954 par son titre « Bolingo ya la Joie » d'où elle gagnera sa renommée autant bien nationale qu'internationale. Chez Rock-A-Mambo, une formation musicale réputée de la capitale congolaise, elle interprète entre 1957 et 1958, des chansons telles « Dit moninga », « Nasepeli mingi », « Brigitte ».
En 1962, Lucie Eyenga poursuit avec son aventure musicale en rejoignant Negro Band de Brazzaville, avec lequel elle enregistre les morceaux « Georgette » et « Adoula ». Chez Opika (un label congolais), elle produit en 1973 plusieurs titres sous la direction de Papa Noël (guitariste et interprète). En 1984, une année après ses prestations chez African Fiesta Sukisa du Docteur Nico Kassanda, elle réalise deux albums avec Abeti Masikini avant de rendre l'âme à l'âge de 53 ans, un certain 12 décembre 1987 à Kinshasa.
2. Abeti Masikini
Abeti Masikini (Kribios Universal)Initiée dès son jeune âge au piano par son père Jean-Pierre Finant. En 1971, Abeti Masikini participe à un concours de chant organisé par le musicien Gérard Madiata. Quelques temps après, elle monte un orchestre avec son frère, le guitariste Jean Abumba. La carrière de la musicienne prend une autre tournure, quand elle fait la rencontre à Kinshasa de Gérard Akueson (celui-ci  était en tournée avec la chanteuse togolaise Bella Bellow), qui devient ensuite son manager.
Ses premiers titres sortis en 1973 (« Mutoto Wangu », « Bibile », « Aziza », « Miwela », « Safari » et « Papy Yaka »), lui permettront de se faire connaître du public congolais. Les mélomanes, habitués à la rumba et au Soukouss, découvrent chez Abeti Masikini, une musique aux sonorités blues, soul et folk. 
Le 19 février 1973, elle donne un concert à l’Olympia de Paris. En juin 1974, elle joue au Carnegie Hall à New-York (USA), la même année en octobre, elle preste avec d’autres artistes (Tabu Ley, Franco Luambo Makiadi, Myriam Makeba, James Brown) au show d’ouverture du combat de boxe de Mohamed Ali et de Georges Foreman à Kinshasa.  En 1986, son morceau « Je suis fâché » sort en France et devient un tube planétaire. Deux ans plus tard, elle se produit au Zénith de Paris. La musicienne disparait le 28 septembre 1994 dans l’Hexagone des suites d’un cancer.
3. M'pongo Love
M'pongo love (Kribios Universal)C’est avec le soutien d’Empopo Loway, saxophoniste d’Afrisa International, groupe créé par Tabu Ley  que M’Pongo Love se lance en musique. À 19 ans, elle crée son groupe « Tcheke Tcheke Love » et sort sa toute première chanson « Pas possible Maty ». En 1974, on la découvre dans « la voix la plus limpide du Zaïre », un album édité par le label « Le monde des Artistes ».  Grâce au succès de cet opus, M’Pongo part en tournée en Afrique de l’Est et participe une année plus tard au Festival d’Art Nègres à Lagos au Nigeria. Accompagnée par Les Ya Tupa’s, orchestre composé entre autres de Ray Lema, Alfred Nzimbi et Pepe Manuaku, M’Pongo Love interprète les chansons des grands compositeurs de son pays tels Simaro Lutumba, Souzy Kaseya et Mayaula Mayoni.
Princesse de la rumba et reine du Soukouss, M’Pongo connaît une carrière musicale glorieuse vers les années 1980 quand  elle propose des titres comme : « Femme Commerçante », « Basongeur », « Vivre avec toi », « Mokili compliqué », « Une seule femme », « Gina ». 
Décédée le 15 janvier 1990, M’Pongo Love reste une icône de la musique congolaise. Plusieurs artistes continuent de la rendre hommage, dont la diva congolaise Barbara Kanam, qui avait interprété lors d’un concert en 2012 au New Morning à Paris, « Bakake », l’un de ses tubes à succès, et sa fille Sandra Mpongo ne cesse de contribuer à la cause des handicapés à travers la fondation M'pongo Love.
4. Tshala Muana
Tshala Muana (Kribios Universal)Tshala Muana fût d'abord danseuse et choriste, d’abord chez M’Pongo Love en 1977, puis dans le groupe d’Abeti Masikini en 1978, avant de se lancer en carrière solo. Sous la direction de Souzy Kaseya (producteur, guitariste et arrangeur congolais), elle propose en 1982 un 45 tours intitulé Amina. Elle part en tournée dans plusieurs pays africains dont le Sénégal, le Congo Brazzaville, le Nigeria, le Bénin, le Burkina Faso, la France et l’Allemagne. 
En 1984, Tshala Muana revient sur scène avec un nouvel opus baptisé Koumba, puis M’pokolo (1985). Elle s’installe à Paris en 1988 et y réalise une série d’albums. En 1989, elle tient un rôle dans le film « Palato », du Malien Mahamadou Cissé. Après son retour à Kinshasa (en 1997), Tshala Muana s’engage dans la politique et devient pendant deux ans, députée d’une Assemblée Constituante.
En 2003, l’album Malu relance la carrière musicale de Mamu Nationale avec un grand succès.  En 2009, elle produit un CD baptisé Sikila en collaboration avec la jeune chanteuse MJ 30. L’Afrique et le monde se souviendront toujours de ces grandes dames de la musique congolaise, qui ne se fatigue jamais à produire des œuvres discographiques de qualité chantées souvent en Tshiluba l'une des langues nationales de la RDC.
5. Mbilia Bel
Mbilia Bel (Kribios Universal)Très connue à travers les tubes de Tabu Ley, son ex mari père de sa fille Mélodie Tabu, la Cléopâtre Mbilia Bel est bel et bien active sur la scène musicale. Cependant, on se souviendra toujours de ses années passées chez Afrisa International du Seigneur Rochereau Tabu Ley, entre 1982 et 1987, elle y produit sa première chanson intitulée « Mpeve ya longo » (1982), puis suivront les titres « Eswi yo wapi » (1983), « Boya yé » (1984), « Kenya » (1985), « Beyanga » (1986).
En 1987, elle quitte Tabu Ley, s’installe à Paris et se lance dans une carrière solo. En 1988, elle sort (chez Syllart Productions) un premier album baptisé « Phénomène », dans lequel collaborent Philippe Slominski, un trompettiste français, le batteur camerounais Valery Lobé ainsi que le guitariste congolais Rigo Star Bamundele.  Le public apprécie le disque et ses titres : « Mayavale », « Tika Bazuwa », ou encore « Sans frontière ». Les albums suivants ne rencontrent pas le succès escompté. Pendant ce temps, la chanteuse reste active sur la scène musicale en donnant des concerts en Europe, en Afrique et surtout en cheval entre Brazzaville et Kinshasa, en février 2020 elle était l'une des têtes d'affiche du festival Amani à Goma, et à cette occasion, avec le peu qu'elle gagne, comme acte de charité, Mbilia Bel a rendu visite les femmes militaires démunies au camp militaire de Goma.
@KribiosUniversal