Éruption volcanique de Nyiragongo : Voici quelques détails du bilan officiel !

Éruption volcanique de Nyiragongo : Voici quelques détails du bilan officiel !

Le Tout Puissant volcan Nyiragongo, dans la soirée du samedi 22 mai 2021 jusqu'à la matinée du dimanche 23 mai 2021, connaît une nouvelle phase éruptive. Deux coulées se sont déversées sur les flancs du volcan dont une en direction de la ville de Goma qui s'est arrêtée juste aux limites de la ville. Plusieurs villages ont cependant été touchés et quatorze victimes indirectes sont à déplorer.

Éruption volcanique de Nyiragongo Voici le bilan officiel :

Tout en gardent un oeil prudent sur l'imposante montagne dominant la ville de Goma, après avoir fui par milliers l'éruption, l'on peut observer la majorité des gens sont rentrés ou sont en train de rentrer chez eux.

"Mais il reste les sinistrés qui n'ont plus de maisons. Ils ont tout perdu, ils restent là, par familles, coincés devant les boutiques le long des routes, ils sont très nombreux, des centaines de personnes...", selon ce témoin.

À la tombée de la nuit, ils étaient des centaines à s'apprêter à passer la nuit dans la rue, sur des matelas emportés dans leur fuite, regroupés par endroits par famille, village ou affinités. Apparemment sans avoir reçu d'aide humanitaire.

L'immense coulée de lave a cessé sa progression dans le courant de la nuit de samedi à dimanche dans le faubourg de Buhene, qui marque la limite nord-est de Goma. La ville touristique de la RDC a été épargnée.

De nombreuses habitations ont été englouties par la lave rocheuse et noirâtre, large de plusieurs centaines de mètres, semblable à un énorme chewing-gum de réglisse avalant tout sur son passage.

Des malheureux dont les maisons étaient partiellement noyées sous la lave, ont tenté pendant toute la journée de récupérer quelques maigres effets, arrosant avec une simple bassine d'eau la roche brûlante enserrant les parcelles.

Des amas de tôles tordues par la fournaise jonchent ici et là la roche encore fumante, s'étendant à perte de vue. Quinze personnes sont mortes: neuf personnes accidentées, deux calcinées, quatre prisonniers tués alors qu'ils tentaient de s'évader de la prison Centrale Munzenze de Goma.

Au total, 17 villages ont été touchés dans le territoire de Nyiragongo, la principale route de la région, reliant Goma au Nord de la province, et une ligne à haute tension ont été coupées, sans compter beaucoup de pertes de biens et de marchandises des habitants.

Selon l'Unicef, "plus de 150 enfants ont été séparés de leurs familles et l'on craint que plus de 170 d'autres ne soient disparus".

Les habitants des quartiers "en zone rouge", c'est à dire proches de la coulée de lave dans le Nord-Est de Goma, n'ont pas été autorisés à rentrer et les écoles restent fermées jusqu'à nouvel ordre.

Au fil de la journée du lundi 24 mai, les rues de Goma ont retrouvé leur animation habituelle, la population gardant un oeil sur le volcan Nyiragongo qui est jusques là invisible la nuit comme le jour. Mais des tremblements de terre, parfois très forts, ont secoué la ville à intervalles réguliers, se multipliant à un rythme inquiétant depuis le dimanche 23 et lundi 24 mai dans les après-midis et jusqu'en début de soirées. Plusieurs de ces secousses ont été ressenties jusqu'à Kigali, la capitale du Rwanda voisin.

"Cela créé la psychose dans les populations, ce sont de grosses secousses, même les maisons en dur bougent", a raconté habitant de Munigi.

L'éruption volcanique du samedi soir sur un flanc du volcan Nyiragongo a pris tout le monde de court, y compris les autorités, forcées d'ordonner l'évacuation de la ville. Des dizaines de milliers de personnes ont fui vers le poste-frontière avec le Rwanda, tout proche, au sud de Goma, ou vers le Sud-Ouest, en direction de Sake.

La précédente éruption majeure du Nyiragongo, le 17 janvier 2002, avait fait une centaine de morts. L'éruption de ce samedi ressemble à bien des égards au scénario d'il y 19 ans. Par contre, l'éruption la plus meurtrière du Nyiragongo, en 1977, avait fait plus de 600 morts.

Le Nyiragongo n'était plus surveillé depuis sept mois, faute de financements et de budget du gouvernement pour soutenir l'Observatoire de volcanologie locale, selon le directeur de cet organisme.

@KribiosUniversal 


Lire la suite