Kim Dae-Jung, ce genre des politiciens marquants l'histoire en Corée !

Kim Dae-Jung, ce genre des politiciens marquants l'histoire en Corée !

Connu étant le "Leader historique de l'opposition", Kim Dae-Jung, homme politique sud-coréen, a été président de la République sud-coréenne de 1998 à 2003. Son combat pour la démocratie et son action en faveur de la réconciliation avec la Corée du Nord lui ont valu l'attribution, en 2000, du prix Nobel de la paix. Si l'on parle de la célèbre dynastie de Kim du Nord, l'on ne peut pas ignorer Kim Dae-Jung du sud de la péninsule de la Corée.

Kim Dae-jungKim Dae-jung, né le 3 décembre 1925 à Hauido et mort le 18 août 2009 à Séoul, est un homme d'État sud-coréen, président de la République de 1998 à 2003, qui entre en politique en 1954 en s'opposant au maintien de Syngman Rhee. Élu à l'Assemblée nationale en 1961, il perd son poste après le coup d'État militaire mené par Park Chung-hee le 16 mai 1961, le nouveau dictateur annulant immédiatement les élections en proclamant l'état d'urgence.

Parvenant à se faire élire député lors d'élections organisées en 1963 et 1967, malgré les fraudes, il devient la principale figure de l'opposition. Après la réforme de la Constitution de 1963 organisée par le dictateur Chung-hee pour lui permettre de se présenter à un troisième mandat, Kim Dae-jung est son opposant lors de la présidentielle de 1971, obtenant 45 % des voix (dont près de 60 % à Séoul) malgré les nombreuses pressions émanant de la dictature.

Échappant peu après les élections à une tentative d'assassinat maquillée en accident de la circulation, qui lui vaudra un handicap permanent à la hanche, il s'exile au Japon, d'où il organise un Front démocratique d'opposition, basé au Japon et aux États-Unis. Le 8 août 1973, il est enlevé par des agents du KCIA à Tokyo. Il est enchaîné à des blocs de béton et emmené dans un bateau en vue d'être noyé en haute mer. Il échappe de peu à la mort grâce à l'intervention, de leur propre initiative, de quelques fonctionnaires américains rétifs à la ligne officielle de l'administration Nixon (soutien aux régimes anticommunistes quelle que fût leur politique en matière de droits de l'homme), dont notamment l'ambassadeur Philip Habib. Il est par la suite banni.

En 1980, Kim Dae-jung est condamné à mort pour sédition et conspiration à la suite d'un autre coup d'État de Chun Doo-hwan et du soulèvement populaire à Gwangju, son fief politique. Grâce à l'intervention du gouvernement des États-Unis, la sentence est commuée en 20 ans de prison, puis, plus tard, à l'exil pour les États-Unis.

Après son retour en Corée du Sud en 1985, il reprend son rôle de chef de l'opposition. Lorsque la première élection présidentielle démocratique se tient en 1987 après la retraite de l'ex-général Chun Doo-hwan, Kim Dae-jung et Kim Young-sam, son camarade et rival politique de longue date, se portent candidats et obtiennent respectivement 27 % et 27,5 % des voix. Cela divise les votes pour l'opposition et permet la victoire avec environ 37 % des voix de l'ex-général Roh Tae-woo, successeur désigné de Chun Doo-hwan.

Kim Dae-jung échoue à nouveau à la présidentielle de 1992 avec 33,8 % des voix, cette fois seulement contre Kim Young-sam qui succède à Roh Tae-woo. Cependant, lors des élections de 1997, sa quatrième candidature, il gagne finalement avec 40,3 % des voix, et succède ainsi à Kim Young-sam.

Les présidents précédents Park Chung-hee, Chun Doo-hwan, Roh Tae-woo et Kim Young-sam venaient tous d'une région relativement hospitalière, la province de Gyeongsang. Kim Dae-jung est le premier président venant de la région de Jeolla, dans le sud-ouest, une région qui avait été traditionnellement négligée et moins développée, en partie à cause de la discrimination politique des présidents précédents. Il obtient d'ailleurs plus de 90 % des voix dans cette région. Il reçoit le prix Rafto en 2000 pour l'action en faveur de la démocratie qu'il exerce en Corée du Sud.

Sa politique d'engagement avec la Corée du Nord est appelée la « Politique du rayon de Soleil » (sunshine policy). Elle s'inspire de l'Ostpolitik de Willy Brandt. Dans ce cadre, Kim Dae-jung est le premier chef d'État sud-coréen à se rendre à Pyongyang, où il signe la déclaration conjointe du 15 juin 2000 avec son homologue nord-coréen Kim Jong-il. La déclaration du 15 juin 2000 constitue la pierre angulaire des relations intercoréennes en vue de la réunification de la péninsule. 

À retenir qu'il a été pendant longtemps le chef de l'opposition dans son pays. Œuvrant en faveur de la transition démocratique, il se présente à quatre reprises à l'élection présidentielle, en 1971, 1987, 1992 et 1997. Il échappe in extremis à une tentative d'assassinat en août 1973 organisée par le KCIA du dictateur Park Chung-hee. Kim Dae-jung est élu président (après Kim Young-sam) en 1997 et le reste jusqu'en 2003. Il obtient le Prix Nobel de la paix en 2000 pour sa « politique du rayon de soleil », inspirée de l'Ostpolitik de Willy Brandt, qui vise à réconcilier les deux Corées.

Par Adjuvant KRIBIOS-KAUTA

@KribiosUniversal


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