16 ans après sa mort, voici comment le cardinal Karol Wojtyla était devenu pape Jean-Paul 2.

16 ans après sa mort, voici comment le cardinal Karol Wojtyla était devenu pape Jean-Paul 2.

Né Karol Józef Wojtyła le 18 mai 1920 à Wadowice (Pologne) et mort le 2 avril 2005 au Vatican. Karol Wojtyla est un prêtre polonais, évêque puis archevêque de Cracovie, cardinal, élu pour être le 264ème pape de l’Église catholique le 16 octobre 1978 sous le nom de Jean-Paul 2 (en latin Ioannes Paulus 2, en italien Giovanni Paolo 2, en polonais Jan Paweł 2). Il est appelé saint Jean-Paul 2 par les catholiques depuis sa canonisation en 2014.

À ce qui concerne son élection comme pape, tout commence le 26 août 1978, à la mort de Paul VI. Karol Wojtyła, alors cardinal, participe à l'élection du futur pape. Albino Luciani, patriarche de Venise, est alors élu, et prend le nom de Jean-Paul 1er, en hommage aux deux précédents papes qui ont ouvert et fermé le Concile Vatican 2, Jean 23 et Paul 6. Jean-Paul 1er meurt trente-trois jours (33) plus tard. Au cours de ce conclave, Karol Wojtyła aurait déjà reçu quelques voix de cardinaux.

D'après l'opinion qui s'imposa par la suite, le conclave aurait été divisé entre deux favoris : Giuseppe Siri, archevêque de Gênes, plutôt conservateur et Giovanni Benelli, archevêque de Florence proche de Jean-Paul 1er et grand électeur du conclave précédent. Mais aucun ne s'impose et Karol Wojtyła, qui était aussi pressenti, est élu au huitième tour de scrutin, le 16 octobre 1978, pape de l’Église catholique.

On sait d'autre part, que Mgr König, archevêque de Vienne, était très proche de lui, et paraît avoir été l'un de ses grands électeurs.

Enfin, les cardinaux allemands ont activement fait campagne pour l'archevêque de Cracovie ; parce qu'ils représentaient une Église aux moyens financiers considérables, ils passaient beaucoup de temps en déplacements hors d'Europe pour mettre en œuvre une action caritative importante (hôpitaux, écoles, etc.) ; ils disposaient d'une forte notoriété auprès de prélats africains et sud-américains et donc, d'une influence importante; moins de quarante ans après l'agression nazie sur la Pologne, ce soutien était particulièrement symbolique.

D’après George Weigel, plusieurs facteurs peuvent expliquer son élection. Cardinal depuis onze années, Karol Wojtyła était bien connu des autres électeurs. Ses interventions lors du concile Vatican 2 et sa prédication pendant la retraite papale en 1976 avaient été remarquées. Il avait une longue expérience de la résistance culturelle au communisme qui pouvait contribuer à renouveler l’Ostpolitik du Saint-Siège. Mais avant tout, selon Weigel, il avait marqué les esprits dans sa mission d’évêque diocésain, montrant qu’une direction ferme pouvait être possible au milieu des tensions post-conciliaires. De même, pour Bernard Lecomte, le souhait général des cardinaux était « d'élire un pasteur, un homme ayant l'expérience du terrain ».

La surprise n'en est pas moins très grande : il est le premier pape slave de l'histoire et le premier non italien depuis Adrien 6 en 1522.

La foule croit d'abord avoir affaire à un cardinal africain, et nombre de commentateurs sont pris de court lors de l'annonce, ignorant tout du nouveau pape, le service de presse du Vatican n'ayant lui-même pas prévu de fiche biographique. Jean-Paul 2 se démarque dans la succession des papes par sa nationalité, sa relative jeunesse et sa condition d’ancien athlète. Surtout, il vient d’un pays communiste, d’au-delà du rideau de fer.

Dans sa première déclaration, ce détenteur de l'infaillibilité suggère avec humour à la foule de le corriger s'il fait des erreurs… en italien, alors qu'il est polyglotte.

Après avoir, semble-t-il, renoncé à prendre le même nom que le saint patron de la Pologne, Stanislas, sur demande du cardinal-primat de Pologne, il choisit Jean-Paul 2, en continuité avec ses trois prédécesseurs immédiats. Il inaugure son pontificat le 22 octobre 1978.

Son pontificat est le troisième plus long (9 664 jours) de l’histoire bi-millénaire de la papauté. Sur ses 263 prédécesseurs, seul Pie 9 (1846-1878) a régné plus longtemps que lui (31 ans, 7 mois et 17 jours), mais saint Pierre, le premier des évêques de Rome, aurait régné encore plus longtemps (34 ans ou 37 ans dont 25 à Rome). Durant son règne, il aura connu trois présidents français, cinq présidents des États-Unis, et sept chefs d’État d’Union soviétique puis de Russie.

Pendant son pontificat (26 ans, 5 mois et 18 jours), il a parcouru plus de 129 pays pendant son pontificat, plus de cinq cents millions de personnes ayant pu le voir durant cette période, et institué de grands rassemblements, comme les Journées mondiales de la jeunesse. Il a béatifié 1 340 personnes et canonisé 483 saints, soit plus que pendant les cinq siècles précédents.

Jean-Paul 2 est généralement considéré comme l’un des meneurs politiques les plus influents du 20ème siècle. Plus encore, il est présenté de plus en plus comme le modèle de la nouvelle évangélisation, portée par l'ensemble de sa vision pastorale et incarnée jusques dans sa sainteté de vie.

Béatifié en 2011 par son successeur le pape Benoît 16 puis canonisé par le pape François en 2014, il est considéré comme saint par l'Église catholique et est fêté le 22 octobre, date de son intronisation pontificale (1978).

À noter que, Jean-Paul 2 est parmi les plus grands célèbre des papes de tous les temps de L'Eglise Catholique.

@KribiosUniversal


À suivre