5 points à savoir sur la politique en Ouganda
L’Ouganda traverse une crise électorale depuis l'annonce de la candidature de l'artiste musicien Bobi Wine aux élections présidentielles du janvier 2021 où le président sortant est aussi candidat à sa propre succession après 34 ans de rênes sans partage.
À savoir que, l'Ouganda est une république multipartite à régime présidentiel où le président est à la fois chef de l’État et chef du gouvernement. Le pouvoir exécutif est aux mains du gouvernement tandis que le pouvoir législatif est partagé entre le gouvernement et l’Assemblée nationale.
Voici les 5 points à savoir sur la politique Ougandaise
1. Le Pouvoir Exécutif
Le président de la République est chef de l’État, élu au suffrage universel pour un mandat de cinq ans. Le cabinet des ministres est nommé par le président parmi les parlementaires élus. Le premier ministre assiste le président dans la supervision du cabinet.
Le Pouvoir exécutif est assumé toujours par Yoweri Museveni, président de l'Ouganda depuis 26 janvier 1986, Edward Ssekandi est son Vice-président depuis le 24 mai 2011, et Ruhakana Rugunda joue le rôle du Premier Ministre depuis le 18 septembre 2014, tous deux sont de MRN (le Mouvement de Résistance Nationale), le parti politique cher à Monsieur le président à vie.
2. Pouvoir législatif (Parlement de l'Ouganda)
L’Assemblée nationale compte 292 membres dont 214 sont élus hors parti dans des circonscriptions à siège unique et 78 sont élus par des groupes d’intérêt. La représentation des groupes d’intérêts compte 53 femmes (une par district), 5 représentants des jeunes, 5 représentants des handicapés et 5 représentants des syndicats professionnels. Les dernières élections législatives ont eu lieu en mars 2006.
3. Partis politiques et élections
L’activité des partis politiques est réduite depuis 1986 en raison de la guerre civile. La démocratie non partisane introduite par Yoweri Museveni n’a pas mis fin à l’existence des partis mais ils ne peuvent pas faire campagne ou présenter des candidats directement (bien que les candidats aient le droit d’appartenir à un parti). Ce système a été aboli en référendum en juillet 2005.
Le 4 mai 2005, l’Assemblée nationale s’est prononcée en faveur d'un référendum sur le retour des partis politique sur le devant de la scène. Le référendum a eu lieu le 28 juillet 2005, lors duquel la population ougandaise a accepté la réintroduction des partis. Les principaux partis politiques en Ouganda sont : le mouvement de résistance nationale, le Congrès du peuple ougandais, le Forum pour le changement démocratique, et le Parti démocrate.
Lors des élections présidentielles de février 2006, Museveni fut déclaré vainqueur contre sept adversaires, dont un en exil, Kizza Besigye. Les observateurs nationaux et internationaux qualifièrent l’élection de régulière et démocratique. Des heurts avaient éclaté au cours de la campagne de l’opposition, marquée par la détention d’activistes, des accusations criminelles à l’encontre de Besigye et l’utilisation de fonds étatiques pour la campagne.
La dernière élection présidentielle a eu lieu en février 2011, le scrutin fut de nouveau remporté par Museveni, cette fois ci avec un score de 68,38 % dès le premier tour.
4. Pouvoir judiciaire
Le pouvoir judiciaire est indépendant des pouvoirs législatif et exécutif. L’organisation judiciaire comprend des cours de magistrats, des hautes cours, des cours d’appel et enfin la Cour suprême. Les juges des hautes cours sont nommés par le président. Les juges des cours d’appel sont nommés par le président avec l’aval du parlement.
5. Droit
La constitution ougandaise a été adoptée le 8 octobre 1995 par l’Assemblée constituante chargée de débattre du projet de constitution proposé en mai 1993. Le système légal est basé depuis 1995 sur la common law anglaise et subsidiairement sur le droit coutumier africain. L’Ouganda reconnaît l’autorité de la Cour internationale de justice, avec des réserves.
En Ouganda, tout celui qui se déclare candidat à la présidentielle risque non seulement la prison mais aussi est automatiquement l'ennemi juré du Tout Puissant Yoweri Kaguta Museveni. Les marches ou autres manifestations politiques ne sont pas réellement autorisés par le gouvernement en exercice de Museveni, et cela pendant plus de trois décennies.
@KribiosUniversal
À suivre