6 Autres Meilleurs artistes musiciens Congolais de tous les temps, de tous les jours

6 Autres Meilleurs artistes musiciens Congolais de tous les temps, de tous les jours

Après les 4 Grands Meilleurs artistes musiciens Congolais de tous les temps, de tous les jours: Wendo Kolosoy, Grand Kallé Jeph, Tabu Ley Rochereau et Grand Maître Franco, qui sont les piliers de la musique Congolaise inspirant les autres artistes africains et la diaspora. Ils sont à la base des variétés musicales: La rumba congolaise, le cha-cha, le soukouss, rumba odemba et rumba Fiesta... Sur eux, six autres existent... D'autres ont emboîté les pas en portant un plus dans les sonorités de la musique congolaise en général, et certains ont laissé des classiques. 

Kribios Universal vous propose 6 autres meilleurs artistes musiciens Congolais de tous les temps, de tous les jours. 

1. Lutumba Simaro Masiya

Lutumba Simaro Masiya Simon Lutumba Ndomanueno, surnommé Lutumba Simaro Masiya, est un guitariste rythmique, auteur-compositeur congolais et membre du groupe de rumba congolaise TP OK Jazz qui a dominé la scène musicale congolaise des années 1959 aux années 1980.

En mars 1961, après avoir quitté le groupe Congo Jazz, Simaro Lutumba rejoint Franco Luambo Makiadi pour former O.K. Jazz (« Orchestre Kinshasa »). Pendant de nombreuses années, Simaro a été vice-président du groupe et a dirigé le groupe lors des longs voyages de Franco en Europe dans les années 1980. En 1974, il compose la chanson à succès du groupe, Mabele interprétée par Sam Mangwana, qui lui vaut le surnom de « Poète». Selon les experts, Lutumba est considéré comme l'un des plus grands poètes, chanteurs et philosophes de la musique congolaise.

Après le décès de Franco en 1989, Simaro rencontra la famille du dernier chef de bande et accepta de partager les revenus de 70% à 30% avec la famille. Cependant, en 1993, OK Jazz s'est séparé en raison de désaccords sur le partage des fonds. En janvier 1994, Simaro a formé Bana OK, avec une trentaine de musiciens d'OK Jazz, pour la plupart d'entre eux.

On attribue à Simaro la composition de nombreuses chansons du groupe TP OK Jazz et de son groupe Bana OK notamment: Mabele, Eau Benite, Maya, Testament Ya Bowule, Ebale ya Zaire, Faute Ya Commerçant, Diarrhée verbale, Kadima, Trahison, Nalembi... 

2. Papa Wemba

Papa Wemba au FemuaMwalimu, M'zée, Jules Presley, Mangrokoto, Grand Prêtre, Chef Coutumier, Bakala dia Kuba, Fula Ngenge, Kolo Histoire, Kuru Yaka, Vieux Bokul, Vieux Python, Grand Mayas, Ekumani, Elombe, Formateur des idoles : Foridoles, Kema Fumbe, Notre Père, Maître d'École, Le Roi de la Sape, Le Rossignol, Le Roi de la Rumba Congolaise, Le Chef du village Molokaï... Tous ses surnoms ne sont pas attribués à Papa Wemba par hasard, c'est grâce à son savoir artistique. Il a été désigné meilleur chanteur ou meilleure voix masculine au Zaïre à 5 reprises.

Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba dit Papa Wemba "Jules Presley" est un chanteur, auteur-compositeur et acteur congolais. En 1969, il est le cofondateur de Zaïko Langa Langa avec Jossart N'Yoka Longo, Evoloko, Pépé Felly et Andy Bimi Ombalé (venu du groupe Stukas). Il quitte le groupe en 1974 pour fonder Isifi Lokolé, puis Yoka Lokolé avec entre autres Mavuela et Mbuta Mashakado. En février 1977, il est le cofondateur et dirigeant du label Viva la Musica avec son ex-maîtresse Shagi Sharufa, qui l'a accompagné pendant 39 ans de sa carrière. Il a recruté et formé des stars de la musique congolaise et africaine telles que King Kester Emeneya, Koffi Olomidé, Reddy Amisi, Awilo Longomba... 

À la fin des années 1970, Papa Wemba est un des représentants les plus célèbres du mouvement de la SAPE. En 1980, il sort son premier succès panafricain Analengo. Il fait le tour de l’Afrique avec ce tube qui se vend à 60 000 exemplaires.

En 1988, Papa Wemba fait une tournée internationale, du Japon aux États-Unis en passant par l'Europe, notamment en Belgique. En 1989, il se fait connaître aux États-Unis d'Amérique grâce à la revue Africa Oyé.

Au milieu des années 1990, il fait la connaissance de l'homme qui va donner un second souffle à sa carrière musicale, Peter Gabriel. Il assure la première partie de sa tournée américaine et européenne en 1993. Papa Wemba a alors beaucoup de succès en matière de world music, avec des titres comme Maria Valencia, Yolele, Sofélé... Il est le deuxième artiste congolais (le premier étant Tabu Ley Rochereau) à signer avec un éditeur musical international, Real World de Peter Gabriel, avec qui il publiera trois albums : Le Voyageur (1992), Emotion (1995), Molokaï (1998).

En 1995, l'album Emotion le révèle au rang des grandes figures de la world music : l'album est disque d'or aux États-Unis d'Amérique, avec plus de 500 000 exemplaires vendus. Deux ans plus tard, Papa Wemba est déclaré meilleure vedette africaine aux Kora Awards 1997.

En 1999, il se produit au Forest National de Bruxelles. Cette année, deux de ses titres, Maria Valencia et le Voyageur, sont choisis par le réalisateur italien Bernardo Bertolucci pour son film Paradiso e inferno. En 2011, il participe au festival Mawazine à Rabat (Maroc).

Avec 47 ans de carrière, il est considéré comme une des légendes de la musique congolaise et africaine. S'il n'est pas le créateur de la rumba congolaise, il en est un pilier, et propulse ce genre à l'échelle internationale. Il participe tout de même aux débuts du soukous. La rumba reste sa référence, malgré le fait qu'il aborde d'autres autres styles comme, entre autres, le rock, le ndombolo et la world music.

Il meurt le 24 avril 2016 à Abidjan en Côte d'Ivoire d'un malaise cardiaque à l'âge de 66 ans, alors qu'il se produisait à la 9e édition du Femua "Festival des musiques urbaines d'Anoumabo." Son malaise a été vu par les téléspectateurs en direct à la RTI (télévision ivoirienne). Après un deuil national de trois jours, ses obsèques nationales ont lieu le 4 mai à la Cathédrale Notre-Dame du Congo de Kinshasa et il est inhumé au cimetière de la Nécropole Entre Ciel et Terre à Mbenzale dans la commune de la N'Sele, dans la périphérie Est de Kinshasa, en présence de plus d'un millier de personnes réunies.

3. Pépé Kallé

Pépé Kallé Surnommé suite à sa taille, L'Éléphant de la musique africaine, Jean-Baptiste Kabasele Yampanya wa ba Mulanga dit Pépé Kallé est un chanteur Zaïrois qui a laissé ses empreintes dans les annales de l’histoire de la musique africaine.

D'abord apprécié à la chorale de l'église, sa voix se révèle en 1969 au sein de l'orchestre Bamboula de Papa Noël, ensuite il sera repéré par Verkys Kiamuangana qui saura mettre en valeur les qualités de chanteur de Pépé Kallé au sein de son groupe Vévé (véritable pépinière de musiciens) et d'une de ses formations satellites Lipwa Lipwa.

En 1972, toujours au sein de « l'écurie Vévé », Pépé Kallé participe à la fondation du groupe Bella Bella des frères Maxime et Émile Soki, qu'il va quitter rapidement pour créer son propre ensemble, Empire Bakuba, avec Dilu Dilumoma et Papy Tex Matolu. Ce trio vocal a connu une longévité exceptionnelle (plus d'un quart de siècle, 26 ans) dans un environnement où la dislocation des orchestres semble être la règle. Il est aussi celui qui imposa dans le soukouss ce style d'harmonieuses polyphonies interprétées par des solistes à la justesse phénoménale.

À partir de 1973, le succès remporté par Pépé Kallé avec Nazoki ne se dément plus tout comme Zabolo. De 1975 à 1977, Pépé Kallé visite les pays alentours et propagent une nouvelle danse, le masasi calculé. Dans les années 1980, alors que le groupe commence à étendre le rayon de ses tournées au-delà du continent, les prestations de Pépé Kallé et son ensemble se font de plus en plus spectaculaires. Adoptant les tenues des sapeurs, les artistes jouent la carte de l'extravagance jusqu'à la limite du grand guignol. Le fameux « Bakuba Show » fonctionne essentiellement sur le contraste entre la stature gigantesque de Pépé Kallé et le jeu facétieux d'ambianceurs nains : Emoro, le plus célèbre d'entre eux (mort en 1992), Jolie Bébé, Dokolos et Dominique Mabwa. Une veine particulièrement exploitée avec l'album Bombe Atomique.

Les chansons de Pépé Kallé s'adressent directement au peuple dans un langage accessible (L'argent ne fait pas le bonheur, Dieu seul sait, Simplicité…). Dans la tradition d'un Franco, il s'illustre aussi avec des textes à double sens évoquant, non sans une certaine ironie corrosive, les difficultés de la vie quotidienne de ses compatriotes. Écrite en 1985, sa chanson Article 15, beta libanga, sera son plus grand succès.

En compagnie de son vieil ami Nyboma et sous la houlette du producteur Ibrahima Sylla, Pépé Kallé s'intéresse au public antillais avec Zouke Zouke puis Moyibi, qui le rend célèbre dans toute la Caraïbe en 1987. Deux autres albums « soukouzouk » mais cette fois en solo, Pou moun pa ka bougé et Tiembe raid pa moli, respectivement parus en 1989 et 1990, font mouche dans toute l'Afrique et les caraïbes.

Pépé Kallé incorpore ostensiblement des rythmes roots de l'intérieur, des sons qui avaient longtemps été mis à l'écart par la rumba populaire. Pépé Kallé connaît un succès instantané, et ile est devenu l'un de plus populaires au Zaïre. Il crée également une nouvelle danse, le « kwassa kwassa ». Lors de dixième anniversaire en 1982 de l'empire Bakuba, le groupe cher à Pépé Kallé est élu groupe de tête du Zaïre.

Dans les années 1980 et début des années 1990, Kallé fusionne éléments de la version trépidant de soukous produits dans les studios de Paris. Son album datant de 1990 — Roger Millan, un hommage aux exploits du grand footballeur camerounais — est un exemple classique de cet arrangement.

En 1992, le groupe fait face à sa première grande calamité quand Emoro, nain dansant du groupe, décède lors d'une tournée au Botswana. Malgré ce revers, la popularité de Pépé Kallé continue de monter en flèche dans les années 1990 ; La même année, Pépé Kallé sort 4 albums au total dont Mamie/Music Clarification, Lisanga ya Banganga (avec Tabu Ley Rochereau) et Divisé par Deux. En suite il sort d'autres albums à succès comme Gigantafrique, Gardez votre souffle (1995), Full Option (1997) et Cocktail (1998).

Notons que, le générique dans la chanson Congolaise a été initié par Pépé Kallé suivi par Zaïko Langa-Langa et Wenge Musica 4x4. En effet, le générique est une œuvre des animateurs (Atalaku), une réduction de la partie chantée pour se concentrer sur le sebene et les animations, la partie dansante, permettant aux animateurs de briller. C'est la chanson qui ouvre l'album. 

4. King Kester Emeneya

King Kester Emeneya Jean-Baptiste Emeneya Mubiala, plus connu sous le nom de King Kester Emeneya, est un auteur-compositeur-interprète de musique congolaise. Après le groupe les Anges Noirs (1973-1977) puis l'orchestre Viva La Musica de Papa Wemba (1977-1982), Emeneya crée son propre groupe le Victoria Eleison le 24 décembre 1982 et devient l'artiste africain le plus populaire des années 1982-1989. King Kester Emeneya est un mystère, et parmi les oiseaux rares que la musique congolaise n'ait jamais connu.

Il a introduit le synthétiseur et la programmation musicale assistée par ordinateur dans la musique congolaise, rompant avec le style folklorique jusque-là incarné par le célèbre Zaiko Langa-Langa. Il en résulta un album Nzinzi en 1987 avec un immense succès commercial et vendu à des millions d’exemplaires. Après des années de succès avec des chansons populaires, en 1993, il sort son album Everybody distribué par Sonodisc avec une qualité de son exceptionnel. Everybody a été un grand succès à l'échelle internationale.

Pendant sa carrière, Emeneya Mubiala reçoit de nombreux prix sur le plan international et national, dont successivement celui de meilleure vedette de l’année au Congo de 1982 à 1989. Werrason et JB Mpiana se sont servis de ses chansons et de son rythme musical pour créer le groupe Wenge Musica. Emeneya est aussi le Roi de la sape avec ses vêtements sur mesure. C'est grâce à lui que Gianni Versace, Masatomo, JM Weston, Levi's Strauss & Co sont populaires dans le milieu africain.

Artiste de renommée internationale, il s’est produit sur plusieurs continents. En septembre 1988, aux côtés de Pepe Kalle, Aurlus Mabélé, François Lougah, il se produit au concert d’Abeti Masikini au Zénith de Paris. Il se produit aussi au Japon en 1991 et en Amérique du Nord. Il s'est encore produit avec son groupe au Zénith de Paris en 2001 et l’Olympia de Paris en 2002 et 2008. Ses concerts ont toujours été reconnus comme spectacle de l'année par la presse congolaise. Un autre spectacle a eu lieu en Suisse devant plus de 12 000 personnes, une première pour un artiste africain dans ce pays.

Le 26 octobre 1997, plus de 30 000 personnes sont venues l'accueillir à l'aéroport international de Ndjili lors de son retour au pays après 7 ans d'absence et le 15 novembre 1997, il est le premier artiste congolais à faire un grand concert au stade des Martyrs devant plus de 80 000 personnes.

Avec plus de 1000 chansons dans sa carrière, King Kester Emeneya a des chefs-d'œuvre comme Dikando, Willo Mondo, Nzinzi, Ngabelo, Okosi ngai Mfumu, Surmenage, Kimpiatu, Mokusa, Every Body, Angy, Mausso, Daisy... L'honneur lui avait été accordé par le président Mobutu d'agrémenter la soirée de la visite du président français François Mitterrand au palais des congrès de Kinshasa en 1984. En 37 ans de carrière dont 32 ans en solo, Emeneya aura vendu plusieurs millions de disques à travers le monde.

Le 18 octobre 2002, il est le premier musicien congolais à enseigner le cours de chant à l'université de Limerick en Irlande du nord en tant que "professeur visiteur". Les funérailles de King Kester Emeneya restent la plus grande manifestation de tous les temps au Congo. Le 2 mars 2014, le président Joseph Kabila décore Emeneya à titre posthume aux ordres nationales pour son service et sa contribution extraordinaire dans la musique congolaise. Le 25 avril 2014 dans un festival rendant hommage en sa mémoire, plus de 40 personnes étaient mortes à la suite d'une bousculade au stade du 30 juin de Kikwit lors de la prestation de Fally Ipupa.

5. Madilu System

Madilu System Madilu System ou "Madilu Multi System", "Grand Ninja" ou "Le Grand Pharaon", débute dans la musique en 1970 comme chanteur au sein de l'orchestre Bamboula de Papa Noël Ndule. Fort de ses diverses expériences, il rejoint l'Afrisa International de Tabu Ley Rochereau, où il reste quelques mois. Il intègre ensuite le TP OK Jazz de Franco, s'illustrant avec ses interprétations en duo avec Franco de Non, Mamou (son premier succès) ou encore Mario (écrit en 1985 par ce dernier), puis avec Boma ngai, na boma yo to bomana et Dati Pétrole, composé par Simaro Lutumba.

Après le décès de Franco survenu le 12 octobre 1989, Madilu System quitte le TP OK Jazz pour une carrière solo avec son propre groupe, TP Multi System, basé à Kinshasa. En 1994, il se distingue avec l'album Sans commentaire ; son titre phare, Ya Jean, devient un énorme hit au Zaïre (RDCongo) et le reste de l'Afrique. De son répertoire discographique, Madilu a des classiques incontournables notamment Pie Mboyo, Biya, Blessure d'amour, Paradiso, Nzele, Magali, Voisin, L'eau, Yaya, Irresponsable, Colonisation, Ako, Frère Édouard, Si je savais ça, Juste un peu d'amour, Rejet, Franco De Mi Amor...

6. Mayaula Mayoni

Mayaula Mayoni Mayaula Mayoni (né Freddy Mayaula Mayoni le 6 novembre 1946 à Léopoldville, aujourd'hui Kinshasa, et mort le 26 mai 2010 à Bruxelles en Belgique) est un artiste musicien, compositeur et chanteur congolais. Il a également été un joueur de l'Association sportive Vita Club de Kinshasa avant d'embrasser la carrière musicale riche en répertoire classique.

Ancien ailier gauche de renom dans l’association sportive V.Club, Mayaula Mayoni avait évolué dans l’équipe nationale des Léopards, de 1968 à 1971. Après cette brillante carrière footballistique, il est parti pour la Tanzanie avec son père qui fut diplomate. De là, Mayaula s’est envolé en Europe.

Outre le football, Mayaula a fait une carrière élogieuse en musique dans l’orchestre Tout Puissant Ok Jazz de Luambo Makiadi. Sa toute première composition était ” Chérie Bondowe ” qui a fait tâche d’huile. Il a composé aussi d’autres chansons dont Nabali Misère, Doudou et Ousmane Bakayoko. Mayaula est aussi l’auteur de la chanson ” Ndaya ” chantée à l’époque par M’pongo Love.

Bolingo ya Doudou, Ousmane Bakayoko et Bon Anniversaire sont les tubes incontournables de Mayaula Mayoni qui, jusqu'à l'heure actuelle font bouger les salles des fêtes en Afrique et sa diaspora. Surtout dans des célébrations des mariages, elles ne manquent pas !

Par Adjuvant KRIBIOS-KAUTA


Lire la suite