Koffi Olomidé risque la prison... , tout savoir sur l'affaire "agressions sexuelles sur danseuses " qui pèse sur l'artiste

Koffi Olomidé risque la prison... , tout savoir sur l'affaire "agressions sexuelles sur danseuses " qui pèse sur l'artiste

En France, La cour d’appel de Versailles a demandé, lundi 25 octobre, de reconnaître coupable le chanteur Congolais, Koffi Olomidé, d'agressions sexuelles sur quatre de ses anciennes danseuses.

La cour d’appel de Versailles a requis huit ans de prison ferme, lundi 25 octobre, contre la star et légende de la rumba congolaise, Koffi Olomidé. Ce dernier était jugé pour agressions sexuelles et séquestration de quatre de ses anciennes danseuses lors de tournées en France. Des accusations dont il s'est vivement défendu. Le jugement a été mis en délibéré au 13 décembre 2021.

A 65 ans, l'icône de la rumba congolaise à la renommée internationale s'est pour la première fois expliqué en public sur les charges qui pèsent sur lui. En 2019, il n'avait pas assisté à son premier procès.

Il avait été condamné en première instance à deux ans de prison avec sursis pour "atteinte sexuelle" sur l'une des jeunes femmes, déclarée mineure au moment des faits, et relaxé pour l'essentiel des autres charges. Le ministère public, qui avait requis sept ans d'emprisonnement ferme, avait fait appel.

"Naufrage" du premier jugement

Selon Tv5 Monde, Lundi 25 octobre, l'accusation a demandé de revenir sur le "naufrage" du premier jugement et de reconnaître coupable cet "homme puissant".

Les quatre plaignantes, assises au premier rang, ont déposé plainte entre 2007 et 2013. Elles accusent celui qui vit désormais en France de les avoir enfermées dans un pavillon gardé près de Paris, lors de ses tournées françaises entre 2002 et 2006, et de les avoir forcées à avoir des relations sexuelles avec lui, de façon régulière pour certaines.

Depuis, aucune n'est retournée au Congo par "peur" des conséquences face à une star qu'elles surnommaient avant l'affaire le "président".

A la barre, Koffi Olomidé, vêtu d’un pull clair sous une grande veste marron, a balayé l'accusation de séquestration. Il a assuré que ces femmes "allaient sur les Champs-Elysées" et que parfois "elles demandaient qu'on les accompagne".

Les plaignantes ont, de leur côté, affirmé à l'instruction qu'elles étaient escortées contre leur gré.

"Droit de regard"

 Le chanteur a cependant reconnu qu'il avait un "droit de regard" sur leurs sorties, plaidant qu'il devait vérifier qu'elles ne cherchaient pas à rester en France à l'issue de la tournée.

Les plaignantes avaient raconté pendant l'enquête s'être finalement échappées du logement en juin 2006 avec une corde de drap après avoir endormi les gardes à l'aide de somnifères.

"C'est du cinéma, ça, Madame, a assuré, à la barre, le chanteur, de son nom d'origine Antoine Agbepa Mumba. Le retour au Congo était imminent, elles savaient qu'on allait repartir au Congo, elles voulaient donc rester en France à tout prix."

Dans leur récit au juge d'instruction, les quatre jeunes femmes avaient accusé le chanteur de les faire venir parfois à l'hôtel, parfois en studio d'enregistrement, pour les forcer à avoir des rapports sexuels avec lui. 

"C'est faux, c'est tout faux, à aucun moment je n'étais seul avec ces filles, s'est écrié à la barre M. Olomidé. Comment vous pouvez faire l'amour dans un studio ? J'hallucine ! Il y a des ingénieurs du son, il y a des assistants..."

Il a aussi rejeté les accusations de mauvais traitements, soulignant avoir "des danseuses qui gagnent 600 euros" par tournée.

Condamné pour violence en RDC

A la barre, les parties civiles ont déclaré avoir été forcées à subir des relations sexuelles "plusieurs fois" puis "trois fois par semaine" pour l'une ou "trois ou quatre fois dans le mois" pour une autre.

"Je me suis laissé faire, mais je n'avais pas envie", a expliqué l'une d'elles, son avocat Me David Desgranges parlant d'"emprise" du chanteur sur ses troupes.

"Il n'y a absolument aucun élément matériel accréditant les dires des plaignantes", a estimé dans sa plaidoirie Me Antoine Vey, avocat du chanteur, plaidant la relaxe.

Le jugement a été mis en délibéré au 13 décembre.

Koffi Olomidé a déjà été condamné, en RDC en 2012, pour violence, et avait été expulsé du Kenya en 2016 pour avoir donné un coup de pied à l'une de ses danseuses.

Tv5 Monde


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