La RDC élue vice-présidente de la 80ième session de l’Assemblée générale de l’ONU : un retour diplomatique remarqué !

La RDC élue vice-présidente de la 80ième session de l’Assemblée générale de l’ONU : un retour diplomatique remarqué !

La RDC a été élue le lundi 2 juin, vice-présidente de la 80ième session de l’Assemblée générale des Nations unies, dont les travaux débuteront officiellement le 9 septembre prochain. Cette élection, intervenue à New York, est saluée comme une étape diplomatique majeure pour Kinshasa, à un moment charnière de son agenda international.

La République Démocratique du Congo a été élue le lundi 2 juin, vice-présidente de la 80ième session de l’Assemblée générale des Nations unies, dont les travaux débuteront officiellement le 9 septembre prochain. Cette élection, intervenue à New York, est saluée comme une étape diplomatique majeure pour Kinshasa, à un moment charnière de son agenda international.

Cette désignation marque non seulement un renforcement du positionnement de la RDC dans les cercles multilatéraux, mais aussi une reconnaissance de son engagement croissant en faveur du dialogue international, de la paix et de la coopération régionale. Ce retour sur le devant de la scène intervient alors que le pays se prépare à un autre test diplomatique : le vote imminent pour l’élection des membres non permanents du Conseil de sécurité, pour lequel la RDC est candidate.

Depuis l’accession au pouvoir du président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo en 2019, la diplomatie congolaise a connu un redéploiement stratégique. Le chef de l’État a multiplié les initiatives bilatérales et les plaidoyers au sein des grandes enceintes internationales pour repositionner la RDC comme un acteur crédible et influent. Son mandat a notamment été marqué par un renforcement des alliances africaines, une présence renforcée dans les fora multilatéraux et une diplomatie plus proactive face aux enjeux de sécurité, de développement durable et de droits humains.

La vice-présidence de l’Assemblée générale de l’ONU permettra à la RDC de participer de manière plus directe à la conduite des travaux de cette instance, notamment dans l’animation des débats et la coordination des positions régionales. Ce rôle est d’autant plus significatif que l’Assemblée générale reste le principal organe délibératif de l’ONU, réunissant les 193 États membres autour des grands défis mondiaux, du climat à la sécurité internationale.

Un signal fort pour l’Afrique centrale.

Au-delà de la seule RDC, cette élection représente un signal encourageant pour l’Afrique centrale, souvent sous-représentée dans les fonctions de haut niveau à l’ONU. Elle traduit également la volonté des États membres de soutenir une dynamique de réintégration et de stabilisation régionale portée par Kinshasa, dans un contexte de fortes tensions à l’est du pays.

Pour de nombreux observateurs, cette avancée diplomatique pourrait également jouer en faveur de la candidature congolaise au Conseil de sécurité, où le pays espère retrouver un siège non permanent. Une élection qui, si elle se concrétise, placerait la RDC au cœur des décisions de paix et de sécurité internationales.

Une diplomatie de présence et d'influence.

L’élection de la RDC à la vice-présidence de l’Assemblée générale confirme une tendance amorcée ces dernières années : celle d’une diplomatie congolaise plus visible, plus structurée, et portée par une volonté de transformation de l’image du pays sur la scène internationale. À l’heure où le multilatéralisme est mis à rude épreuve, cette nouvelle responsabilité constitue une opportunité pour la RDC de faire entendre sa voix, défendre ses intérêts stratégiques et contribuer aux débats globaux.

En somme, c’est un succès symbolique mais stratégique, qui augure d’un second semestre 2025 chargé pour la diplomatie congolaise — avec, en ligne de mire, un retour potentiel au Conseil de sécurité, plus de dix ans après son dernier mandat non permanent (2010-2011).

Daniel MICHOMBERO.


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