L'artiste musicien Joes ou l'autre facette de José Eduardo Dos Santos à Léopoldville (Kinshasa)

L'artiste musicien Joes ou l'autre facette de José Eduardo Dos Santos à Léopoldville (Kinshasa)

Le « parrain », un des multiples surnoms de l’ancien président angolais, auquel on peut ajouter le « Sphinx », le « chef de tribu », le « Prince de Luanda », « Machiavel », etc. L'ancien président angolais, José Eduardo dos Santos, est mort le vendredi 8 juillet 2022 à Barcelone, en Espagne, à l'âge de 79 ans et 11 mois. José Eduardo Dos Santos a marqué l'Histoire de l'Angola depuis plusieurs décennies (1970 à sa mort). Mais, sont moins nombreux ceux qui connaissent son autre monde, la musique.Dos Santos joue la musique Le président Angolais a bien vécu à Kinshasa, plus précissement dans la commune de lingwala (saint jean), ce qui expliquerait sa présence aux côtés de Manu Dibango vu sa proximité avec le centre ville. Il est aussi vrai que le président angolais fréquentait la commune de Ndjili, Q.8 et 13 chez une amie... Pourquoi ce mystère de son passage sur le sol congolais RDC, or il ne se cache sur son sejour à Brazzaville ?

Sur les traces du futur président Dos Santos à Léopoldville (Kinshasa)

Dos Santos à Kinshasa Au début des années 1960, Léopoldville (Kinshasa), capitale de la jeune République du Congo (RDC) constitue la principale ville « refuge » pour de nombreux futurs dirigeants Angolais. Tous ou presque y ont plus ou moins longtemps séjourné, avant de s’engager sur plusieurs fronts, parfois antagonistes, de la lutte de libération, ayant conduit à l’indépendance de leur pays en 1975.

Neto, Holden, Pinok, Dos Santos….avaient vécu à Léopoldville (Kinshasa). Si la présence de trois premiers cités ne souffre d’aucune contestation, par contre celle de Dos Santos paraissait pour le moins énigmatique, discrète. Une attitude justifiée certainement par le discrédit et l’opprobre qui couvrent tout Angolais (regressado) ayant séjourné au Congo-Zaïre. D’ailleurs, la biographie du Milliardaire Angolais ne mentionne nulle part son séjour sur le sol Congolais, bien que plusieurs sources situent son domicile autour de Ndjili, comme de nombreux autres réfugiés Angolais.

A notre connaissance, personne, peut-être par peur des représailles, n’avait jusque là déterminé ses activités durant son séjour kinois, jusqu’à ce que la lecture du livre de Nfumu Fylla Saint-Eudes intitulé : « la musique congolaise du 20e siècle » nous a ramenés en 1961 dans la boîte « Afro Mongambo » ex-Afro-Negro, de Grand Kallé Jeph (Joseph Kabasele), située sur l’Avenue du Commerce, anciennement Charles de Gaule, gérée par Manu Dibango et qui y a monté dès octobre 1961 un orchestre.

Selon ce livre, c’est dans cette boîte que le futur président Angolais José Eduardo Dos Santos venait « de temps en temps gratter la guitare ». Sur base de cette révélation, nous pouvons situer la résidence de Dos Santos éventuellement aux environs de cette boîte, car il est difficile à un jeune homme de 19 ans, habitant Ndjili à cette époque postcoloniale, de venir souvent en ville sans être inquiété.

En parallèle de ses engagements politiques, José Eduardo Dos Santos chantait et jouait de la guitare sous le pseudonyme JOES au sein du groupe Kimbamba do Ritmo avec ses amis d’enfance de Luanda.

Une fois en Union soviétique, il forme le groupe de musique Nzaji avec des compatriotes angolais et enregistre un 33 tours. Ses chansons sont d’ordre révolutionnaire, et diffusées sur les ondes de la radio Voix de la révolution congolaise à Brazzaville.Et après s'en suivra la vie politique jusqu'en 2017, avant de prendre sa retraite et de mourir en Espagne en juillet 2022.Eduardo dos Santos Par Adjuvant KRIBIOS-KAUTA


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