Le Ras Tafari Haïlé Sélassié Ier ou le Roi des rois d'Éthiopie !

Le Ras Tafari Haïlé Sélassié Ier ou le Roi des rois d'Éthiopie !

Né Tafari Makonnen le 23 juillet 1892 à Ejersa Goro, une ville de l'Empire d'Éthiopie, et mort le 27 août 1975 à Addis-Abeba, âgé de 83 ans, a été le dernier empereur d'Éthiopie de 1930 à 1936 et de 1941 à 1974. Il règne sous le nom de Haïlé Sélassié Ier (Puissance de la Trinité).
Haïlé Sélassié Ier, a longtemps régné sur l'Éthiopie,  Empereur d'Éthiopie du 3 avril 1930 au 12 septembre 1974 qui fait 44 ans, 5 mois et 9 jours du règne. Il fut Gouverneur du Hararghe du 3 mars 1910 au 13 août 1916, soit 6 ans, 5 mois et 10 jours, et après Régent et Prince héritier d'Éthiopie du 27 septembre 1916 au 2 avril 1930 soit (13 ans, 6 mois et 6 jours) avant de monter sur le trône.
En tant que régent, ras Tafari exerça la réalité du pouvoir durant le règne de Zewditou. Il porte le titre de negus du 7 octobre 1928 au 2 avril 1930, date du décès de l'impératrice. Il peut dès lors être couronné empereur ( negusä nägäst ), ce qui fut fait le 2 novembre 1930 sous le nom de Haïlé Sélassié Ier (pouvoir de la Trinité) lors d'une cérémonie organisée à la Cathédrale Saint-Georges d'Addis Abeba. Il reçoit à cette occasion les titres de roi des rois d'Éthiopie, seigneur des seigneurs, lion conquérant de la tribu de Juda, lumière du Monde, élu de Dieu, de la dynastie salomonide.
Fils de Ras Mekonnen Welde Mikaél et de Yeshimebet Ali Abba Jifar, le 3 août 1911, Tafari, âgé de 19 ans, épouse en secondes noces Menen Asfaw , fille du jantirar Asfaw d'Ambassel et petite-fille par sa mère du ras Mikaél du Wollo. Tafari et Menen eurent six enfants : la princesse Tenagnework ; le prince Asfaw Wossen, prince héritier (couronné en exil, après la révolution, sous le nom d' Amha Selassie) ; la princesse Tsehaywork ; la princesse Zenebework ; le prince Makonnen, duc de Harar, et le prince Sahle Selassie. Haïlé Sélassié a également une fille issue de son premier mariage : la princesse Romanework.
Il est de la Religion de l'Église éthiopienne orthodoxe. La plupart des rastas le considèrent comme le « dirigeant légitime de la Terre » ( Earth's rightful ruler ) et le Messie, en raison de son ascendance selon la tradition éthiopienne de la dynastie dite « salomonide », qui remonte aux rois Salomon et David par la reine de Saba.
Haïlé Sélassié poursuit la politique de modernisation progressive lancée par Ménélik II. Il obtient l'admission de l'Éthiopie à la Société des Nations en 1923 et réalise une première tournée diplomatique en Europe en 1924. Il décrète la première constitution du pays en 1931. Comme ses prédécesseurs, il tente officiellement de supprimer la pratique de l'esclavage dans le pays par des décrets pris en 1918 et 1923.
Haïlé Sélassié Ier n'a jamais reconnu l'occupation italienne de son pays, entre 1935 et 1941, et considérait qu'il régnait encore pendant cette période, niant l'administration coloniale italienne.
En juillet 1974, Le comité de coordination militaire qui prend le nom de Comité national militaire, ou Le Derg , après avoir obtenu de l'empereur la nomination du général Aman Mikael Andom comme chef d'état-major général. Il adopte une doctrine officielle d'inspiration marxiste-léniniste , diffusée à la presse et aux ambassades étrangères, et un slogan : « Ethiopia Tikdem » (Éthiopie d'abord). Durant les semaines qui suivent, les arrestations se multiplient, et le premier ministre Endelkachew est contraint à la démission.
À compter du mois de septembre 1974, Le Derg et la Commission d'enquête organisèrent une campagne de dénigrement contre l'empereur. Reprochant au gouvernement de n'avoir pas organisé les secours vers les régions touchées par la sécheresse, les nouvelles autorités font afficher le 2 septembre, dans la capitale, des photographies le représentant en train de nourrir ses chiens, à côté d'un squelette symbolisant la famine ayant sévi au Wollo. Ces images firent ensuite le tour de la presse internationale, contribuant ainsi à dégrader l'image du souverain dans l'opinion. La campagne se poursuivit, brocardant les richesses de la famille impériale puis l'âge avancé du souverain et la démocratie de façade mise en place par la constitution de 1955, jusqu'à la destitution de l'empereur, le 12 septembre qui se déroule dans le palais du Jubilé , renommé « Palais du Peuple » en août 1974. La constitution est alors suspendue, le parlement dissous et la loi martiale est proclamée.
Ce coup d'État révolutionnaire provoque des réactions variées dans le monde. Une majorité des États de l'OUA exprime sa désapprobation vis-à-vis de l'armée éthiopienne, tandis que, dans le contexte de la guerre froide , la Chine salue un mouvement non-aligné porté par les masses populaires. Ce n'est que le 17 mars 1975 que le Derg décide d'abolir la monarchie..
Les médias relayèrent la nouvelle de la mort de l'empereur en prison le 27 août 1975, évoquant tantôt les complications d'une opération de la prostate , tantôt une mort par strangulation , mais le régime communiste empêchant toute enquête indépendante, il ne fut pas possible de vérifier les circonstances de sa mort, considérée parfois comme un assassinat. Sa dépouille est dissimulée dans les soubassements des toilettes du palais impérial, où elle est exhumée en 1992, un an après la chute du régime de Mengistu défait en 1991.
@KribiosUniversal


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