L’ère Xabi Alonso sous la couleur du Real Madrid : la renaissance de la 'Maison Blanche'

L’ère Xabi Alonso sous la couleur du Real Madrid : la renaissance de la 'Maison Blanche'

Le Real Madrid entame l'"ère Xabi Alonso" avec ses débuts contre Al Hilal dans la nouvelle Coupe du monde des clubs. Le technicien de 43 ans rejoint le projet 'merengue ' avec de grandes attentes après ses succès avec la Real Sociedad et le Bayer Leverkusen.

'La Maison Blanche' du football a un nouveau président. Xabi Alonso fait ses débuts en tant qu’entraîneur du Real Madrid lors du nouveau Mondial des clubs de la FIFA. Son premier test sera face à Al Hilal, vitrine d’une ambitieuse stratégie d’investissement menée par le Fonds Public Saoudien dans des projets triés sur le volet pour briller dans ce genre d’événements. Les attentes autour du technicien basque sont immenses, mais pourquoi un tel engouement ? Et que peut-on vraiment attendre de lui ?
Ajustement tactique
Xabi Alonso hérite d’un projet qu’il respecte et veut honorer. Lors de sa présentation, il a cité Carlo Ancelotti et salué l’héritage laissé par l’Italien au Santiago Bernabéu. Grâce à cette transition en douceur, les supporters ont vite oublié les phases d’impuissance tactique de la dernière saison, notamment lors du déplacement à Bilbao, où le Real s’était montré stérile offensivement.
Le nouveau coach sait qu’un tel scénario ne peut se répéter. Fort de ses 140 matchs à la tête du Bayer Leverkusen, il a prouvé sa maîtrise des lectures modernes du jeu : latéraux offensifs, défense à cinq qui devient à trois, milieux box-to-box, permutations constantes en attaque…
Son effectif regorge de profils pour transposer ces idées sur le terrain. Il faudra une entente totale entre Mbappé, Vinicius et Rodrygo, ce dernier semblant avoir regagné la confiance du club malgré les rumeurs de transfert. Il devra aussi capitaliser sur le volume de Fede Valverde, la polyvalence de Bellingham ou le potentiel de Dean Huijsen, l’un des paris de la cellule sportive.
En matière de pressing haut, marqueur du football actuel, il exigera une intensité constante, notamment dans le repli défensif des stars offensives. Son défi est donc autant mental que tactique : convaincre ses vedettes de faire les efforts. Les premiers entraînements témoignent de cette volonté d’instiller une énergie nouvelle.
Recrutement
L’été dernier, le Real Madrid s’est contenté de recruter Kylian Mbappé et Endrick. Dans la courte fenêtre avant le Mondial des clubs, trois nouveaux visages sont arrivés : Dean Huijsen (Bournemouth), Trent Alexander-Arnold (Liverpool) et Franco Mastantuono (River Plate). Jeunes et à fort potentiel, surtout pour le défenseur espagnol et le milieu argentin, ils correspondent au profil que Xabi peut modeler selon sa vision.
Avec Huijsen, la défense gagne en solidité, après une saison minée par les blessures sous Ancelotti. Par ailleurs, l’Italien s’était peu tourné vers la cantera, alors que la situation l’exigeait. L’exemple du cas Raúl Asencio en témoigne.
Trent Alexander-Arnold est probablement le recrutement qui divisera le plus en tribunes. Son profil hybride peut créer des déséquilibres défensifs, mais Xabi Alonso espère tirer profit de son pied droit d’orfèvre pour activer les appels en profondeur de Mbappé, Vinicius et Rodrygo.
Mastantuono est la grande inconnue, mais aussi celle qui intrigue le plus. À 17 ans, il a déjà brillé en Argentine par ses gestes techniques de classe mondiale, dont un but en lucarne lors d’un Superclásico contre Boca Juniors. Un diamant brut que Xabi pourra façonner à son image.
Jeunesse et rotation
L’embouteillage en attaque a freiné l’intégration d’Endrick, certains regrettant qu’Ancelotti ne lui ait pas donné davantage de chances. Avec Xabi Alonso, ce sujet semble évoluer : fort de son expérience à la Real Sociedad, il connaît la valeur des jeunes formés au club.
Si Huijsen, Mastantuono et Endrick obtiennent du temps de jeu significatif, l’âge moyen de l’équipe pourrait chuter. Cela créerait un effet domino : pression accrue sur les titulaires, ambition renouvelée chez les jeunes et marge de manœuvre pour une politique sportive plus mesurée.
Pour encadrer cette jeunesse, Xabi Alonso est sans doute le meilleur choix possible parmi les entraîneurs des grands championnats. Encore joueur il y a huit ans, il a la légitimité du vécu au Real, à Liverpool et au Bayern, et son aura facilitera les échanges avec des cadres comme Bellingham.
Enfin, la rotation est un chantier important. Sous Ancelotti, elle a souvent été délaissée. Xabi devrait en faire une priorité, surtout dans un contexte de calendriers surchargés, où garder ses stars en forme est essentiel à long terme.

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