Principale figure de l'opposition au Zimbabwe, qui est Nelson Chamisa?

Principale figure de l'opposition au Zimbabwe, qui est Nelson Chamisa?

Nelson Chamisa est un homme politique zimbabwéen, principale figure de l'opposition depuis février 2018 et un pasteur chrétien évangélique pentecôtiste. Il a étudié la théologie pentecôtiste au Living Waters Theological Seminary de Harare et a obtenu un diplôme en 2016. Il a ensuite été ordonné pasteur par l’Apostolic Faith Church.

Nelson Chamisa naît le 2 février 1978 à Masvingo sur une mission chrétienne dans ce qui est alors la république de Rhodésie, deux ans avant que celle-ci ne devienne le Zimbabwe.

Étudiant à l'École polytechnique de Harare, il y devient président du conseil représentatif des étudiants durant sa première année d'études, en 1998. Cette même année, il est élu secrétaire-général de l'Union nationale des étudiants du Zimbabwe (ZINASU), mais est expulsé de l'École pour avoir pris part à une manifestation contre le gouvernement du président Robert Mugabe. En 1999, il organise un blocus des lycées du pays. Il obtient une licence en Droit de l'université du Zimbabwe.

Membre fondateur du Mouvement pour le changement démocratique (MCD, centre-gauche) en 1999, il devient le président du mouvement de la jeunesse du parti de 2000 à 2006. À l'occasion d'une élection partielle en 2003, il est élu député de la circonscription de Kuwadzana-centre à l'Assemblée (le Parlement), dont il est alors le plus jeune membre.

En 2007, alors qu'il se prépare à se rendre à une réunion des pays d'Afrique, Caraïbes et Pacifique et de l'Union européenne à Bruxelles, il est attaqué par un groupe d'hommes devant l'aéroport international d'Harare, et hospitalisé avec une fracture du crâne. À l'issue des élections législatives de 2008, qui aboutissent à un gouvernement d'union nationale, il est nommé ministre chargé des de l'information et de la communication, et plus jeune membre du gouvernement. Il occupe cette fonction jusqu'à la dislocation du gouvernement en 2013.

Quand Morgan Tsvangirai meurt en février 2018, il devient chef de la principale branche du MDC, le parti étant scindé depuis des années en branches divergentes. Deux semaines plus tard, le parti l'investit formellement candidat à l'élection présidentielle. En mai, il promet d'expulser du pays les investisseurs chinois, qu'il accuse de se saisir des ressources du pays alors que le président Emmerson Mnangagwa accroît les relations économiques du Zimbabwe avec la Chine.

En 2018, il présente sa candidature à l'élection présidentielle. Il revendique sa victoire à celle-ci avant même la proclamation des résultats officiels. Finalement, c'est Mnangagwa qui est élu de justesse dès le premier tour, ce qui donne lieu à des violences. Mnangagwa condamne les actions des militaires qui ont tenté d'empêcher le déroulement d'une conférence de presse du MDC, ainsi que la répression. Le 10 août, jour de la date limite pour contester l’élection, le MDC dépose un recours à la Cour suprême, qui dispose dès lors de deux semaines pour prendre une décision ; la cérémonie d'investiture de Mnangagwa, prévue pour le 12 août, et pour laquelle la présidence a invité des dirigeants internationaux, est alors reportée à une date ultérieure. Le 24 août, la Cour constitutionnelle confirme à l'unanimité les résultats annoncés par la commission électorale. Les juges expliquent que le MDC n'a pas fourni de preuves substantielles de fraudes électorales. Le MDC répond qu'il accepte la décision de la Cour. La cérémonie d'investiture a lieu le 26 août 2018.

Il fait encore parler de lui, lors des élections d'août 2023. L'élection présidentielle Zimbabwéenne qui a lieu les 23 et 24 août 2023 afin d'élire le président de la république du Zimbabwe. Elle se tient en même temps que des élections législatives et sénatoriales.

Le président sortant, Emmerson Mnangagwa, de l'Union nationale africaine du Zimbabwe - Front patriotique (ZANU-PF), est candidat à sa réélection face à son principal opposant, Nelson Chamisa, de la Coalition citoyenne pour le changement (CCC).

Initialement prévu sur la journée du 23 août, le premier tour connaît des retards d'organisation dans plusieurs localités tels que le vote est exceptionnellement étendu au lendemain. Le scrutin est notamment qualifié de « non conforme » aux critères démocratiques par les observateurs internationaux.

Emmerson Mnangagwa l'emporte dès le premier tour avec plus de 52 % des suffrages exprimés, contre 44 % pour Nelson Chamisa. Plus vite, l'opposition dénonce une fraude électorale dès la proclamation provisoire faite le 26 août 2023.

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