Quelques détails sur les présidents qui ont régné sur La République Démocratique du Congo

Quelques détails sur les présidents qui ont régné sur La République Démocratique du Congo

La République Démocratique du Congo, de manière informelle Congo-Kinshasa (pour le distinguer de la république du Congo, le « Congo-Brazzaville »), est un pays d'Afrique centrale. C'est le quatrième pays le plus peuplé d'Afrique (derrière le Nigeria, l'Éthiopie et l'Égypte), ainsi que le pays francophone le plus peuplé au monde. Le président actuel du pays est Félix Tshisekedi, qui succède à Joseph Kabila à l'issue de l'élection présidentielle de 2018, la première transition pacifique du pouvoir depuis l'indépendance. Cependant, le pays demeure instable et voit, depuis 1996, resurgir plusieurs milices.Les Présidents de la RDCLe territoire du géant Congo devient la propriété privée du roi des Belges Léopold II en 1885 avec l'appellation de l'EIC "État Indépendant du Congo". Au cours des 23 années suivantes, le territoire est le lieu des atrocités généralisées commises par les forces coloniales de Léopold qui forcent la population indigène à produire le caoutchouc sauvage. Le territoire devient par la suite une colonie belge en 1908. Le pays obtient son indépendance le 30 juin 1960 et est confronté immédiatement à une série de mouvements de sécession qui aboutit à la prise de pouvoir de Mobutu Sese Seko dans un coup d'État en 1965. Mobutu rebaptise le pays le Zaïre en 1971 et préside sur une dictature féroce jusqu'à son renversement en 1997 par la première guerre du Congo menée par Laurent-Désiré Kabila et ses alliés. Par la suite, l'ancien nom du pays est restauré et le pays est confronté à la deuxième guerre du Congo en 1998, la plus meurtrière depuis la Seconde Guerre mondiale.

Voici quelques détails sur les présidents qui ont dirigé la République Démocratique du Congo depuis son indépendance de la Belgique le Jeudi 30 juin 1960 à nos jours.

1. Joseph Kasa-Vubu (30 juin 1960-24 novembre 1965)

Joseph Kasa-VubuJoseph Kasa-Vubu, né vers 1917 et mort le 24 mars 1969, est le premier président de la république du Congo (Léopoldville) de 1960 à 1965. Membre de l'ethnie Kongo, il devient dirigeant de l'Alliance des Bakongo (ABAKO) dans les années 1950 ainsi que l'un des principaux promoteurs de l'indépendance du Congo de la domination coloniale belge. Il devient le premier président du pays en alliance avec le premier ministre Patrice Lumumba. Peu après l'obtention de l'indépendance du pays en 1960, leur gouvernement est confronté à une série de mouvements de sécession. Pendant ce temps, le centriste Kasa-Vubu et le gauchiste Lumumba se sont affrontés quand ce dernier cherche l'assistance de l'Union soviétique, menant à une impasse politique. Kasa-Vubu accuse le gouvernement de Lumumba des sympathies communistes et ordonne sa dissolution. Après l'exécution de Lumumba en 1961, Kasa-Vubu préside une série de gouvernements faibles tout en affrontant des rebellions ultérieures des partisans de Lumumba. Kasa-Vubu qui était élu démocratiquement au suffrage universel indirect en 1960, est renversé militairement en 1965, par un coup d'État fomenté par le chef de l'armée Joseph-Désiré Mobutu. Joseph Kasa-Vubu meurt quatre ans plus tard.

2. Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu Wa Zabanga (24 novembre 1965-17 mai 1997)

Mobutu Sese Seko Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Za Banga, couramment abrégé en Mobutu Sese Seko, né Joseph-Désiré Mobutu le 14 octobre 1930 à Lisala (Congo belge) et mort le 7 septembre 1997 à Rabat (Maroc), est un homme d'État, militaire et dictateur zaïrois, ayant gouverné la république démocratique du Congo de 1965 à 1997, soit 32 ans de pouvoir. Mobutu devient président en 1965 par un coup d'État et met fin à la crise congolaise. Tentant de purger le pays de l'influence coloniale, il le rebaptise Zaïre en 1971 dans le cadre d'une politique de « zaïrianisation » et change son nom en Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Za Banga, un an plus tard. Il impose une dictature à parti unique gouvernée par son Mouvement populaire de la Révolution (MPR) ainsi qu'un culte de la personnalité. Sous son régime, le Zaïre est très puissant en Afrique, mais, il obtient une réputation de kleptocrate pour sa corruption, ses extravagances, ainsi que sa fortune personnelle. En 1990, il autorise le multipartisme. À l'issue du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994, le nouveau gouvernement rwandais ainsi que ses alliés ougandais et angolais soutiennent une invasion rebelle du Zaïre par l'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) en novembre 1996 lors de la première guerre du Congo et renverse son régime en mai 1997. Il s'enfuit alors en exil et meurt d'un cancer de la prostate trois mois plus tard au Maroc.

3. Laurent-Désiré Kabila (17 mai 1997-16 janvier 2001)

Laurent-Désiré KabilaLaurent-Désiré Kabila, né le 27 novembre 1939 à Jadotville (aujourd'hui Likasi) et mort le 16 janvier 2001 à Kinshasa, est un homme d'État congolais. Il est président de la république démocratique du Congo de mai 1997 jusqu’à son assassinat en janvier 2001. Mzee Kabila est engagé à partir des années 1960 contre le régime de Mobutu. Il parvient finalement à renverser ce dernier en mai 1997, lors de la première guerre du Congo avec le soutien rwandais et ougandais en tant que chef de l'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL). Au cours de la guerre, il est assassiné par l'un de ses gardes du corps, Rashidi Mizele. Son fils, Joseph Kabila, lui succède quelques heures plus tard. Laurent-Désiré Kabila est surnommé Mzee, littéralement « le Sage » en swahili. Il a le titre de « héros national » en RDC, mais traître pour les autres.

4. Joseph Kabila (17 janvier 2001-24 janvier 2019)

Joseph Kabila Joseph Kabila Kabange, né le 4 juin 1971 à Hewa Bora II dans le territoire de Fizi (province du Sud-Kivu), est un homme d'état congolais. Il est président de la république démocratique du Congo du 17 janvier 2001 au 24 janvier 2019 et sénateur à vie depuis le 15 mars 2019. Fils du président Laurent-Désiré Kabila, il succède à celui-ci après son assassinat, le 16 janvier 2001, au cours de la deuxième guerre du Congo. Joseph Kabila est le plus jeune chef de l'État congolais. Il est à la tête de l'Alliance pour la majorité présidentielle (AMP) et crée en 2002 le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD). Il se maintient au pouvoir après l'accord global et inclusif de Pretoria ayant mis fin à la guerre en 2003 en tant que président du nouveau gouvernement de transition.

Il est crédité d'avoir mis fin à la deuxième guerre du Congo et d'avoir rétabli la stabilité dans la majorité du pays bien qu'un conflit armé continue encore à ce jour dans l'est du pays contre des rebelles soutenus par le Rwanda. La taille de l'économie congolaise multiplie par un facteur de cinq au cours de sa présidence mais le taux de croissance ralentit au cours de ses dernières années en pouvoir et le pays fait face à des difficultés économiques. La distribution des richesses issues de la croissance économique s'avère très inégale ; à son départ de la présidence, la majorité de la population vivait toujours sous le seuil de la pauvreté. Il est également reconnu pour avoir mené un régime autoritaire responsable de détournements de fonds généralisés, une corruption endémique et de nombreuses violations des droits de l'homme.

En 2006, il est élu au second tour de l'élection présidentielle. Il est réélu en 2011. En 2016, alors qu'il ne peut se représenter pour un troisième mandat, il ajourne sine die l'élection présidentielle qui devait avoir lieu, provoquant une crise politique. Félix Tshisekedi lui succède en janvier 2019, établissant la première alternance pacifique dans l'histoire de la RDC. Les conditions dans lesquelles se déroule cette alternance sont cependant très controversées en raison de forts soupçons de fraude électorale pesant sur l'élection présidentielle de décembre 2018. L'ancien président Kabila est suspecté de vouloir continuer à diriger le pays dans l'ombre jusqu'à la rupture de l'alliance entre Kabila et Félix Tshisekedi en décembre 2020. Il occupe depuis les fonctions de sénateur à vie mais ne siège pas.

5. Félix Tshisekedi (24 janvier 2019 à nos jours)

Félix Tshisekedi Premier président issu d'une alternance démocratique, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, né le 13 juin 1963 à Léopoldville (aujourd’hui Kinshasa), est un homme d'État congolais, président de la république démocratique du Congo depuis le 25 janvier 2019. Fils de l'ancien Premier ministre Étienne Tshisekedi, il est élu président de la république démocratique du Congo lors de l'élection présidentielle de décembre 2018. Bien que controversée du fait d'allégations de fraude électorale, il s'agit de la première alternance politique pacifique depuis l'indépendance de la RDC. Tshisekedi préside l'Union africaine entre 2021 et 2022. Il est réélu à la présidence en 2023. Actuellement, il fait face à la terrible guerre dans la partie Est de la République Démocratique du Congo.

Images : Présidence de la RDC

Texte: Adjuvant KRIBIOS-KAUTA

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