Tango Ya Ba Wendo: Héritage et hommages au patriarche Wendo Kolosoy

Tango Ya Ba Wendo: Héritage et hommages au patriarche Wendo Kolosoy

En résumé, «Tango Ya Ba Wendo», dans les deux Congo, c'est le slogan, transformé en nom donné aux années 1940-1950, quand triomphe le pionnier de la rumba classique congolaise (zaïroise), Antoine Kalosoyi Longendo dit Wendo Kolosoy, c'est bien lui le véritable père de la musique Congolaise en général et pourquoi pas l'un des 1ers artistes professionnels africains.

Suite à son savoir artistique étant la source et un modèle pour toutes les générations confondues en musique, Wendo aurait reçu des hommages au niveau national et international, lui dédiant même un film documentaire portant le titre : Tango Ya Ba Wendo.

Wendo Kolosoy Tango Ya Ba Wendo est un film documentaire congolais de 52 minutes, réalisé en 1992 par le scénariste Roger Kwami Zengi Mirko Popovitch, sous la production de l'Atelier Jeunes Cinéastes Ti Suka, avec la complicité de Jean-Louis Penez (images), Marie-Hélène Mora (montages) et Daniel Léon Richard Verthe (son), couvert par la musique de Wendo Kolosoy.

En 1992, Wendo approche des 70 ans. Le vieux chanteur-baroudeur raconte sa vie, sa mère chanteuse traditionnelle, son premier métier – mécanicien, ses débuts dans la chanson du temps de la colonie, puis les succès et l’oubli… et il continue à chanter encore et encore. C'est le synopsis du fameux documentaire.

Au FesPaCO 1993 cela lui conféra une certaine notoriété et se plaça comme conseil au près des jeunes générations, voulant avoir une rumba exotique c'est-à-dire qui mêle l'ancienne et la nouvelle de temps moderne à l'exemple de Ferre Gola ou Héritier Watanabe.

"Je crois qu'il n'y a pas un Congolais dans le monde entier qui ne le connaisse pas, et il n'y a pas un Congolais quand on chante sa chanson Marie Louise qui ne dise pas tout de suite Papa Wendo", déclare le réalisateur Jacques Sarasin, qui lui a consacré un joli portrait, On the Rumba River (sorti en salles en mai 2008).

Wendo Kolosoy (Antoine Kalosoyi, dit "Papa Wendo") est mort lundi 28 juillet à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, à l'âge de 83 ans. Wendo Kolosoy a été boxeur professionnel, mécanicien sur les bateaux remontant le fleuve Congo et restera inscrit dans l'histoire de la musique africaine comme l'un des créateurs de la fameuse rumba congolaise qui s'est propagée, à partir des années 1950, d'abord à Brazzaville et à Lépoldville (rebaptisée Kinshasa en 1966), puis s'est répandue dans l'Afrique tout entière et le reste du monde.

Avant d'enregistrer pour la firme Jeronimidis (disques Ngoma) dont il sera l'un des poulains les plus estimés, Wendo commence à se faire une solide réputation en tant que mécanicien sur les bateaux. Non pour ses qualités manuelles et sa science des machines, mais pour ses aptitudes à la chanson. À chaque escale, le garçon empoigne sa guitare et fait tourner ses chansonnettes pour le plus grand bonheur des gens du coin. C'est ainsi que naîtra la musique congolaise moderne aux années 1930 jusqu'à nos jours.

De tout son répertoire, la chanson Marie-Louise est son plus grand succès et le 1er tube panafricain. Actuellement sur les deux rives du fleuve Congo, pour désigner les anciens succès de la musique Congolaise, les mélomanes ou chroniqueurs parlent de "Tango Ya Ba Wendo".

D'ailleurs, Jacques Sarasin lui a consacré un documentaire, On the Rumba River (2007).

Par Adjuvant KRIBIOS-KAUTA

@KribiosUniversal


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