Ce baiser de Luis Rubiales à Jenni Hermosco fait le tour du monde

Ce baiser de Luis Rubiales à Jenni Hermosco fait le tour du monde

L'Espagne toute entière est focalisée sur l'affaire Rubiales et le bisou sur la bouche du président de la Fédération envers Jennifer Hermoso, joueuse de l'équipe nationale espagnole. Luis Rubiales, le président de la Fédération royale espagnole de football (RFEF) est accusé d'avoir embrassé sur la bouche la joueuse de la sélection espagnole Jennifer Hermoso, sans son consentement, lors des célébrations après la finale du Mondial, la FIFA réagit dans un communiqué.

Le baiser de Luis Rubiales à Jenni Hermoso lors de la finale de la Coupe du monde de football féminin continue de faire parler. La célébration controversée lors de la cérémonie de remise des médailles a fait l'objet de l'opinion de Karl-Heinz Rummenigge, parmi de nombreux autres protagonistes du monde du football, qui s'est rangé du côté du président de la Fédération Royale Espagnole de Football.

L'ancien joueur et directeur général du Bayern Munich, qui représente aujourd'hui l'Association européenne des clubs (ECA), a pris position contre le tollé provoqué par le geste du président de la RFEF, qu'il considère comme "tout à fait correct".

"Je ne pense pas qu'il faille exagérer. Quand on devient champion du monde, on s'enthousiasme. Ce qu'il a fait est, avec tout le respect que je lui dois, tout à fait correct", a expliqué Rummenigge, cité par 'AS'.

L'Allemand s'est également identifié à Rubiales, puisqu'il a admis avoir distribué des baisers lorsqu'il a remporté la dernière Ligue des champions avec le Bayern en tant que joueur, en 1976. Il a toutefois apporté une nuance : "Lorsque nous avons remporté la Ligue des champions la dernière fois, j'ai même embrassé des hommes. Pas sur la bouche, mais par joie."

Affaire accentuée

Les joueuses de la sélection espagnole féminine ont réagi vendredi soir, quelques heures après le discours du président de la fédération royale espagnole de football (RFEF), Luis Rubiales, indiquant qu'il ne comptait pas démissionner de son poste, malgré le bisou sur la bouche sur la joueuse Jennifer Hermoso lors des célébrations de la victoire en Coupe du monde des Espagnoles.

À travers un communiqué signé par 53 joueuses, dont les 23 championnes du monde en Australie, "la condamnation ferme et catégorique d'un comportement qui a atteint la dignité de la femme" a été évoquée.

Jennifer Hermoso, la principale intéressée, a démenti son consentement au moment du bisou : "Je tiens à préciser qu’à aucun moment, je n’ai consenti au baiser qu’il m’a donné et qu’en aucun cas, je n’ai cherché à soulever le président. Je ne tolère pas que l’on mette en doute ma parole et encore moins que l’on invente des mots que je n’ai pas prononcés."

Les joueuses ajoutent qu'elles "attendent des réponses fortes de la part des autorités publiques afin que de tels actes ne restent pas impunis." De plus, un boycott de la sélection, comme Borja Iglesias l'a annoncé en début de journée chez les hommes, a été accordé, si Luis Rubiales reste en poste, et que les dirigeants actuels ne changent pas.

Les joueuses concernées sont les suivantes : Jennifer Hermoso; Alèxia Putellas; Misa Rodríguez; Irene Paredes; Ona Batlle; Mariona Caldentey; Teresa Abelleira; María Pérez; Cata Coll; Aitana Bonmati; Laia Codina; Claudia Zornoza; Oihane Hernández; Rocío Gálvez; Irene Guerrero; Alba Redondo; Athenea del Castillo; Eva Navarro; Enith Salón; Ivana Andrés; Patricia Guijarro; Lola Gallardo; Nerea Eizagirre; Ainhoa Moraza; Maria León "Mapi"; Sandra Paños; Claudia Pina; Amaiur Sarriegi; Leila Ouahabi; Laia Aleixandri; Lucia García; Andrea Pereira; Vero Boquete; Ainhoa Tirapu; Sandra Vilanova; Ana Romero "Willy"; Silvia Meseguer; Nagore Calderón; Carmen Arce "Kubalita"; Priscila Borja; Natalia Pablos; Susana Guerrero; Larraitz Lucas; Isabel Benito; Amanda Sampedro; Isabel Fuentes; Elisabet Sánchez; Mari Paz Azagra; Vanesa Gimbert; Virginia Torrecilla; Leire Landa; Elisabet Ibarra; y Marta Torrejón.

La Fifa se prononce

Six jours après le début de l'affaire Rubiales, la FIFA réagit dans un communiqué.

"Le président de la Commission de Discipline de la FIFA, Jorge Ivan Palacio (Colombie) (...) a décidé aujourd'hui de suspendre provisoirement M. Luis Rubiales de toute activité liée au football au niveau national et international." peut-on lire d'emblée, dès les premières lignes.

Puis, la fédération ajoute que "cette suspension, qui prend effet aujourd'hui, est d'une durée initiale de 90 jours, dans l'attente de la procédure disciplinaire ouverte à l'encontre de M. Luis Rubiales le jeudi 24 août."

Le dirigeant espagnol est également appelé à ne pas approcher Hermoso : "il (Jorge Ivan Palacio) ordonne à M. Luis Rubiales de s'abstenir, par lui-même ou par des tiers, de contacter ou de tenter de contacter la joueuse professionnelle de l'équipe nationale de football espagnole Mme Jennifer Hermoso ou son entourage proche."

Affaire à suivre ! 

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