Ce que vous devez savoir sur l'album "Moko" de l'artiste international Lokua Kanza

Ce que vous devez savoir sur l'album "Moko" de l'artiste international Lokua Kanza

« Moko », un album qui voyage entre les continents et les générations. Le multi-instrumentiste s’est découvert une nouvelle vocation : transmettre.

Pendant huit ans, Lokua Kanza a joué à saute-frontières. Il s’est invité dans les studios de douze pays différents : RDC bien sûr, mais aussi Sénégal, Côte d’Ivoire, Cameroun, Afrique du Sud, Nigeria, Hongrie, Brésil, USA, Inde, Angleterre et France. À l’écoute de l’album, ce tour du monde saute aux oreilles : on y entend pas moins de sept langues et des instruments inhabituels, comme la flûte du virtuose indien Naveen Kumar ou les synthés hypnotiques du français Jean-Philippe Rykiel. En douceur, Pascal Lokua Kanza provoque d’étonnantes fiançailles entre la rumba et le mbalax ou la bossa et l’orchestre symphonique de Budapest mené par l’arrangeur allemand Chris Walden.

Cet album aux airs d’auberge espagnole, parfois menacé comme les précédents par une overdose de bons sentiments, impose néanmoins une évidence : Lokua Kanza est un étonnant « métisseur » de genres, de talents, de générations. Un passeur. Il réussit à concilier l’inconciliable. « J’ai demandé à l’une de mes parolières, Laurence Dugas-Fermon, de faire sonner des mots français comme si ce n’était pas du français, reconnaît-il, tout sourire. Beaucoup d’auteurs s’étaient cassés les dents là-dessus, mais elle a produit un texte aux allitérations très rythmiques, Melopyg peut passer à l’écoute pour un dialecte africain ! »

« Tonton » Manu Dibango

Sur le disque, les stars invitées se suivent sans se ressembler : ses vieux complice sénégalais Wasis Diop et congolais Ray Lema, le jeune choriste malien Sidiki Diabaté, le percussionniste ivoirien Paco Séry, la chanteuse camerounaise Charlotte Dipanda…

« Mes collaborateurs sur l’album ont entre 4 ans et 86 ans », s’amuse-t-il. Sa plus petite fille, Lolé Lokua, avait 4 ans au moment de l’enregistrement du titre Love is the power, sur lequel elle participe aux chœurs. L’invité de 86 ans n’est autre que Manu Dibango, qui a mis son saxophone au service du chanteur peu de temps avant de disparaître.

Par World Music Actu/Kribios Universal


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