Élisabeth Ière "La Reine Vierge", l'une des souveraines mythiques de l'histoire

Élisabeth Ière "La Reine Vierge", l'une des souveraines mythiques de l'histoire

Le règne d'Élisabeth Ire appelé re élisabéthaine" est associé à l'épanouissement du théâtre anglais représenté par William Shakespeare et Christopher Marlowe, à l’émergence d'un style architectural, à l'installation permanente de colonies anglaises au Nouveau Monde ainsi qu'aux prouesses maritimes d'aventuriers comme Francis Drake et Walter Raleigh. Certains historiens ont cependant nuancé cet âge d'or supposé et qualifié Élisabeth Ire de souveraine irascible et indécise qui eut plus que sa part de chance. Vers la fin de son règne, une série de problèmes économiques et militaires affectèrent sa popularité. Élisabeth Ire est néanmoins reconnue pour son charisme et son caractère obstiné, à une époque où les monarques des pays voisins affrontaient des difficultés internes qui mettaient leurs trônes en péril. Après les brefs règnes de ses demi-frère et demi-sœur, ses 44 années sur le trône ont apporté une stabilité bienvenue au royaume et aidé à forger une identité nationale. En vieillissant, elle fut surnommée the Virgin Queen, la « Reine Vierge », et cet aspect fut célébré dans de nombreuses œuvres artistiques. Élisabeth Ire ne se maria jamais et la lignée Tudor s'éteignit avec elle, sur le trône des royaumes d'Angleterre et d'Irlande, ouvrant la voie à la dynastie des Stuart, à l'orée du 17ème siècle naissant.

Élisabeth Ire, née le 7 septembre 1533 au palais de Placentia à Londres et morte le 24 mars 1603 au palais de Richmond dans la même ville, fut reine d'Angleterre et d'Irlande de 1558 à 1603.

Élisabeth était la fille du roi HenriVIII, et le cinquième et dernier membre de la dynastie des Tudor sur le trône anglais. L’exécution de sa mère Anne Boleyn, trois ans après sa naissance, lui fit perdre son titre de princesse, reçu à sa naissance et entériné par le Second Acte de Succession. Son demi-frère ÉdouardVI nomma comme successeur, par lettre patente, sa cousine Jeanne Grey, ce qui écarta ses demi-sœurs Marie et Élisabeth de la succession au trône. Cependant, cette lettre patente d'Édouard VI fut interprétée comme acte de trahison et Jeanne Grey fut exécutée. Marie — fille d'Henri VIII et de la catholique Catherine d'Aragon — devint reine en juillet 1553. Élisabeth lui succéda cinq ans plus tard, après avoir passé près de 2 mois en prison en raison de son soutien supposé aux rebelles protestants et plus de 4 ans en résidence surveillée, entre le palais de Woodstock et Hatfield Palace.

Élisabeth Ire s'entoura d'un groupe de conseillers de confiance mené par William Cecil pour définir sa politique. Comme reine, l'une de ses premières décisions fut de restaurer l'autorité de l'Église protestante anglaise aux dépens de l’Église catholique promue par sa demi-sœur Marie, comme seule religion d'État, et elle devint le gouverneur suprême de l'Église anglicane. Ce règlement élisabéthain évolua par la suite pour devenir l'Église d'Angleterre.

Elle était politiquement plus modérée que l'avaient été son père, Henri VIII, son demi-frère Édouard VI, et sa demi-sœur Marie Ire d'Angleterre ; l'une de ses devises était video et taceo (littéralement « je vois et je me tais »). Élisabeth Ire était relativement tolérante sur le plan religieux, ce qui ne l'empêcha pas de mener une politique de persécution à l'égard des catholiques après qu'en 1570, le pape l'eut excommuniée, encourageant ses sujets catholiques à ne plus lui obéir. La reine, qui échappa à plusieurs complots, adopta une diplomatie prudente et ménagea les grandes puissances européennes qu'étaient la France et l'Espagne. Elle ne soutint qu'à contrecœur plusieurs campagnes militaires dans les Pays-Bas, en France et en Irlande qui échouèrent en grande partie du fait du manque de ressources. Pendant son règne éclata la guerre anglo-espagnole qui vit l'Armada espagnole (Invincible Armada) tenter d'envahir le royaume d'Angleterre en 1588.

Le règne d'Élisabeth Ire appelé ère élisabéthaine est associé à l'épanouissement du théâtre anglais représenté par William Shakespeare et Christopher Marlowe, à l’émergence d'un style architectural, à l'installation permanente de colonies anglaises au Nouveau Monde ainsi qu'aux prouesses maritimes d'aventuriers comme Francis Drake et Walter Raleigh. Certains historiens ont cependant nuancé cet âge d'or supposé et qualifié Élisabeth Ire de souveraine irascible et indécise qui eut plus que sa part de chance. Vers la fin de son règne, une série de problèmes économiques et militaires affectèrent sa popularité. Élisabeth Ire est néanmoins reconnue pour son charisme et son caractère obstiné, à une époque où les monarques des pays voisins affrontaient des difficultés internes qui mettaient leurs trônes en péril. Ce fut par exemple le cas de sa rivale MarieIred'Écosse, qu'elle fit emprisonner en 1568, puis exécuter en 1587. Après les brefs règnes de ses demi-frère et demi-sœur, ses 44 années sur le trône ont apporté une stabilité bienvenue au royaume et aidé à forger une identité nationale.

En vieillissant, elle fut surnommée the Virgin Queen, la « Reine Vierge », et cet aspect fut célébré dans de nombreuses œuvres artistiques. Élisabeth Ire ne se maria jamais et la lignée Tudor s'éteignit avec elle, sur le trône des royaumes d'Angleterre et d'Irlande, ouvrant la voie à la dynastie des Stuart, à l'orée du 17ème siècle naissant. Son nom est inscrit sur la liste des souveraines les plus puissantes, mythiques de l'histoire dans le monde.

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