Le jour où Bob Marley et Robert Mugabe fêtaient l’indépendance de Zimbabwe...

Le jour où Bob Marley et Robert Mugabe fêtaient l’indépendance de Zimbabwe...

Il y a de cela 40 ans (1981-2021) que nous a quitté la légende de reggae Bob Marley, nous (Kribios Universal) revenons sur l'un des grands événements historiques dans le monde musical et politique, aussi l'un des derniers concerts du Prophète du Rastafarisme.

Le Zimbabwe a arraché son indépendance dans la douleur, après plus de dix années de lutte armée. Le jour de l’accession de l’ex-Rhodésie du Sud à la souveraineté nationale, le célèbre chanteur de reggae Bob Marley (décédé le 11 mai 1981) était là, sur scène, face à Robert Mugabe.

Le 18 avril 1980, le Zimbabwe accédait à l’indépendance. Une souveraineté célébrée fièrement dans le stade Rufaro, au cœur de Highfield, le township de la capitale Salisbury (l’actuel Harare). Ce jour-là, dans la nuit du jeudi 17 au vendredi 18 avril 1980, Bob Marley et les Wailers agrémentent la soirée. Ils interprètent entre autres Zimbabwe, cet appel vibrant au panafricanisme.

Invités de marque

Le moment est éminemment historique : la dernière colonie européenne sur le continent s’apprête à rentrer dans le concert des États libres. Des personnalités et représentants de 100 pays, dont 11 chefs d’État, ont fait le déplacement. Un parterre d’invités de marque dont le prince Charles du Royaume-Uni, lord Hoames, le dernier gouverneur du pays, Kurt Waldheim, le secrétaire général de l’ONU, Edem Kodjo, celui de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), le président zambien Kenneth Kaunda ou la Première ministre indienne Indira Gandhi.

Le stade est comble. Plus de 35 000 personnes enthousiastes assistent à la cérémonie. Des milliers d’autres sont bloquées à l’extérieur, voire dispersées par des gaz lacrymogènes, l’enceinte ne pouvant accueillir tous ceux qui veulent à tout prix assister à la disparition de la dernière parcelle de l’empire britannique sur le continent.

Zimbabwe est indépendant

À minuit, dans un silence absolu, l’Union Jack descend du grand mât installé au milieu du stade et la laisse place au drapeau quadricolore du jeune État. La Rhodésie du Sud devient le Zimbabwe. Pour de vrai, cette fois-ci. Car à deux reprises, l’indépendance proclamée n’avait pu obtenir une quelconque reconnaissance internationale.

Adieu le régime raciste de Ian Smith et la colonisation britannique, qui auront fait plus de 25 000 morts en 90 ans d’oppression. Place à une nouvelle ère. Celle du président Canaan Banana et, surtout, de son Premier ministre Robert Mugabe, l’ancien chef de la guérilla, dont le parti a remporté les législatives organisées un mois avant l’indépendance.

@KribiosUniversal


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