Associatif, culturel, homme politique, qui est réellement le célèbre Hamed Bakayoko ?

Associatif, culturel, homme politique, qui est réellement le célèbre Hamed Bakayoko ?

En février 2021, Hamed Bakayoko, gravement malade après avoir été atteint par la Covid-19, est transporté vers la France pour être soigné. Son état de santé se dégrade encore début mars et il est envoyé dans un hôpital allemand. Le 8 mars, le président ivoirien Ouattara remplace Bakayoko, à titre intérimaire, par Patrick Achi au poste de premier ministre, et par son frère Téné Birahima Ouattara, au poste de ministre de la Défense. Des internautes ne tarderont pas à publier la fausse mort de celui qu'on appelle "HamBack". Découvrez alors qui est réellement celui que toute l'Afrique Centrale et occidentale chante dans des chansons. 

Hamed Bakayoko est un homme d'État ivoirien. Premier ministre de la Côte d'Ivoire et chef du gouvernement depuis 2020, il est aussi ministre de la Défense depuis 2017 et maire d'Abobo depuis 2018. En mars 2021, gravement malade, il est remplacé à titre intérimaire aux postes de premier ministre et de ministre de la Défense.

Hamed Bakayoko est né le 8 mars 1965 à Abidjan, dans le quartier populaire d'Adjamé, Habitat-Extension. Il grandit au sein d’une famille musulmane de classe moyenne. Son père est fonctionnaire et sa mère meurt alors qu'il est encore jeune. Il est alors élevé par son père veuf avec son frère et ses deux sœurs. Sa famille pieuse et conservatrice est issue du nord-ouest de la Côte-d’Ivoire et descend d'érudits musulmans connus de la famille d'El-Hadji Moussa Bakayoko. Marié depuis juillet 1995 avec Yolande Tanoh, avocate au barreau d’Abidjan, Hamed Bakayoko est père de quatre enfants.

Hamed Bakayoko commence des études de médecine à l'université de Ouagadougou en 1984. Il ne persiste pas dans cette voie, et après deux ans, décide de se consacrer au journalisme dont il fera plus tard sa profession. Pendant ses études, il dirige le journal du collège moderne d'Adjamé.

À 25 ans, en 1990, il fonde le quotidien Le Patriote dont il est directeur de publication jusqu’en 1993. Leader étudiant influent au sein du PDCI, il finit par obtenir que son journal devienne l’organe de presse du Rassemblement des républicains (RDR), fondé par Djéni Kobina lors de la scission du PDCI historique. En 1993, trois ans plus tard, il est le premier PDG de radio Nostalgie Côte d'Ivoire à sa création. En 2000, il devient PDG de radio Nostalgie Afrique.

Amateur de musique, Hamed Bakayoko est proche d'artistes populaires tels que DJ Arafat, A’salfo (Salif Traoré) du groupe Magic System ou encore de Tiken Jah Fakoly. Son passé au sein de Radio Nostalgie lui permet de se lier d’amitié avec DJ Arafat, alors connu comme « l'Etoile filante » du coupé décalé. 

De sa proximité avec la scène culturelle ivoirienne et africaine, Hamed Bakayoko se veut proche des préoccupations populaires nationales mais aussi un défenseur des cultures africaines. Au-delà de son goût pour les rythmes ivoiriens, Hamed Bakayoko est également connu pour être un adepte du Makossa camerounais ou bien du Ndombolo, sorte de rumba congolaise.

Hamed Bakayoko est proche de Didier Drogba, qui, en 2018, lors du décès de son père lui présente publiquement ses condoléances et en fait l'éloge . Hamed Bakayoko s'affiche également avec Teddy Riner et Fally Ipupa. 

L’activisme d’Hamed Bakayoko a pris sa source dans les milieux estudiantins de Côte d’Ivoire. En 1978, il est rédacteur en chef du journal du Collège Moderne d’Adjamé (CMA), puis en 1980, il devient Président de l’Association des Elèves et Etudiants de Côte d’Ivoire pour la section du CMA. Durant ses études au Burkina Faso, la vie associative lui permet de développer un réseau important via sa Présidence de l’Amicale des Elèves et Etudiants Ivoiriens au Burkina Faso. Son militantisme continue pour le PDCI. En tant que Président et fondateur de la Jeunesse Estudiantine et Scolaire du PDCI (JESPDCI), il est salué pour sa « fougue » et son « dynamisme » au plus fort de la crise politique qui secoue la Côte d’Ivoire en 1990. Il mêle activités professionnelles et vie associative en devenant en 2001 Président du Conseil national des Patrons de la Presse de Côte d’Ivoire. Enfin, en 2014, il crée la fondation MAYAMA, en hommage à sa mère Mayama Bakayoko. Cette fondation œuvre pour la scolarisation et l’insertion de la femme dans la société nigérienne, en travaillant pour leur autonomie intellectuelle et financière.

@KribiosUniversal


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