Ce que peut-être vous ignorez sur l'histoire de la ville-province de Kinshasa et ses secteurs

Ce que peut-être vous ignorez sur l'histoire de la ville-province de Kinshasa et ses secteurs

La capitale de la république de la RDC, Kinshasa, (en lingala : Kisásá), appelée Léopoldville (en néerlandais : Leopoldstad) de 1881 à 1966, est la capitale et la plus grande ville de la république démocratique du Congo (RDC) ainsi que d'Afrique ; elle s’étend sur 9 965 km2. Avec une population estimée en 2021 à 16 millions d'habitants dans sa zone métropolitaine, elle est la troisième agglomération d'Afrique derrière Le Caire et Lagos, et constitue la plus grande agglomération francophone du monde, en ayant dépassé celle de Paris dans les années 2010, et figure parmi les agglomérations les plus peuplées au monde.

Située sur la rive sud du fleuve Congo, au niveau du Pool Malebo, elle fait face à la capitale de la République du Congo, Brazzaville. Les limites de la ville étant très étendues, plus de 90 % de sa superficie sont des espaces ruraux ou forestiers (notamment dans la commune de Maluku) ; les parties urbanisées se trouvent à l'ouest du territoire. Kinshasa a le statut administratif de ville et constitue l'une des 26 provinces du pays. Ses habitants sont nommés les Kinois.

Le site de Kinshasa est occupé depuis plusieurs siècles par des peuples bantous (Teke, Humbu) et devient une place commerciale au cours des xviiie et xixe siècles. En 1881, l'explorateur Henry Morton Stanley nomme la ville Léopoldville en l'honneur du roi des Belges Léopold II. En 1920, elle ne compte que 1 600 habitants, et voit peu à peu sa population s'accroître jusqu'à atteindre 200 000 habitants en 1950. Durant la seconde moitié du xxe siècle, la ville connaît un fort développement économique et une urbanisation anarchique : passant d'un million d'habitants en 1970 à une population d'environ 17 millions aujourd'hui.

Cœur économique, politique et culturel du pays, Kinshasa est une ville de contrastes, où coexistent côte à côte des secteurs résidentiels et commerciaux huppés, des universités, des camps militaires et des bidonvilles. Elle constitue un nœud de transports de l'Afrique centrale et accueille les principaux bâtiments institutionnels du pays, tels que le palais du Peuple, le stade des Martyrs et le palais de la Nation. C'est une ville cosmopolite, qui accueille de nombreux étrangers, et où le lingala, le kikongo ya leta(aussi appelé kikongo en dehors du Kongo central), le swahili et le tshiluba sont les langues principales des habitants aux côtés du français, qui est la langue à titre officiel.

Voici alors ce que peut-être vous ignorez sur l'histoire de la ville-province de Kinshasa et ses secteurs.

Kinshasa est une terre Ne-kóngo (Humbu, Lemfu) et Teke. Humbu , Mfinu et Teke sont les peuples autochtones de la règion de Kinshasa. Les Humbu et les Mfinu (communautés Ne-kóongo) sont les premiers occupants. Au 17ème siècle une bonne partie de la règion de Kinshasa faisait parti de la province de Nsundi du Royaume (Wene) Koongo, et au 19ème siècle, la règion de Kinshasa sera ensuite une province du Royaume (Wene) Tio (Teke) dont le Roi (Makoko) était sur l'autre Rive: Entre Kongo Central et Brazzaville, capitale de la République du Congo.
La ville de Kinshasa est née de la fusion de deux villages Teke : Nshasa et Ntamo. Le Chef Ntamo fut le premier chef rencontra Stantley au pool Malebo en 1877. Les chefs /princes Humbu & Teke de la règion actuelle de Kinshasa dont Nshasa, Ntamo (Kintambo) et Ngaliema étaient les vassaux du Roi Makoko.
D'après l'histoire vraie, Les Humbu n'ont jamais été des esclaves des Teke. Ces derniers ont trouvé les humbu à Kinshasa et non le contraire. Les Teke vont peupler une partie de la règion de Kinshasa et le territoire de Kwamouth.
Au cours des 18e et 19e siècles des pêcheurs et surtout des commerçants tékés venus du nord ont installé des marchés et des villages au sud du Pool Malebo et sur le plateau qu'on nommera plutard le plateau des Batéké. Ces villages sont des colonies car les Tékés se limitent à la pêche et au commerce. Les tribus de la région, Humbu et Mfinu, étaient considérées comme les propriétaires de ce côté du fleuve. Au fil du temps, les colons tékés poussent la population locale plus loin des rives, vers l'intérieur des collines. Les principaux villages tékés de la rive sud étaient Nsasa avec près de 5 000 habitants, Ntambo avec moins de 3 000 habitants. Lemba, parmi une multitude de petits villages humbus, était la capitale marchande et politique des Humbus, avec environ 300 habitants. Les marchés du fleuve voyaient des caravanes d'esclaves porteurs d'huile, d'amandes, de palme, d'arachides, de sésame et d'ivoire aller et venir.
Traditionnellement trois clans se partageaient l’espace de Kinshasa-ouest : 
Le domaine du clan Kinsinga limité à l’ouest par la rivière Binza s’étendait au-delà de la Lubudi. Les villages Masuba, Mbanza Boma, Luputambo situés sur la rive droite de la rivière Binza constituaient ce qu’on appelait les villages Balari. Leurs populations étaient en effet apparentées aux Balari du Congo-Brazzaville. Ces villages étaient sous l’autorité du chef Binza. Au sud, à l’emplacement de l’Université Pédagogique Nationale (UPN), se trouvait le village Materi Mando. Plus au sud, les villages Kinkela et Badiadingi appartenaient au groupement de Kimwenza, sous la dénomination de Balasinga. Tous ces villages de la vallée de la Bumbu furent unifiés sous l’autorité d’un seul chef Balasinga en 1935. Ce nom (Balasinga) disparaît en 1935 en faveur de Badiadingi, qui figure depuis cette date sur toutes les cartes et documents officiels. 
Le domaine de Kinga Na Nsuadi a été le premier à être atteint par l’urbanisation. Il n’en reste plus de terres libres. Toutes ont été vendues. Le clan Kinzina avait le plus petit domaine foncier de tous, quand bien même il s’était étendu par squattérisassions en grignotant celui du clan Kianga na Nsuadi. Ce domaine est à l’heure actuelle, totalement urbanisé. Le village Malueka et Kimpete Mpete en faisaient partie.
Le domaine foncier du clan Lukunga couvrait tout le sud et l’ouest de Kinshasa ouest. Les villages Mbudi, Kibuala, Mbenseke Mfuti, Mitendi et plusieurs autres villages du sud appartiennent à ce domaine.
Lorsque H.M. Stanley retourna à Pool Malebo en août 1880, trois ans après son épique voyage transcontinental, il était à l'emploi du roi Léopold II, qui cherchait à établir une colonie dans le bassin du Congo. A cette époque, environ 30 000 Africains habitaient la région de la rive sud du Pool, y compris de grands villages d'environ 5 000 chacun à Ntamo (Kintambo), Nshasa et Lemba. Après avoir visité la règion du pool et rencontré différents chefs (et évité les avances des agents de Brazza de l'autre côté de la rivière), Stanley a choisi d'installer un camp pour ses voyages en amont sur le mont Khonzo Ikulu (mont Ngaliema) qui était sain et facilement défendable mais à proximité du centre commercial Kintambo pour l'approvisionnement.
Selon Mbumba Ngimbi, un auteur sur l'histoire de Kinshasa, Ngaliema signifie celui qui a plusieurs femmes. D'ailleurs, Ngaliema était aussi appelé " Mukoko", le prince. Son vrai nom serait "Insi". Ngaliema n'est que son sobriquet.
Ngaliema avait deux frères et tous esclaves du même maître. Ce dernier faisait le commerce de l'Ivoire, des esclaves et des tissus. Ngaliema et ses deux frères, tous esclaves, aident leur maître à faire ce commerce, et souvent, il voyageait avec. Tous ont appris à faire du commerce grâce à leur maître. A la mort du maître, ils sont affranchis et héritent de la richesse de leur ancien maître. Le maître de Ngaliema habitait Nshasa(Nsasa), actuellement commune de Kinshasa.
Après la mort de son maître et ayant une grande richesse, Ngaliema va tenter d'usurper le pouvoir par des moyens dilatoires. Il va être chassé de Nshasa et a failli être tué; il va fuire à l'actuel baie de Ngaliema. En y arrivant, il va épouser la fille du chef du coin, qui va lui donner des petites terres pour y construire sa hutte et faire du champ. A cause de l'imbécillité de son beau-père et grâce à sa richesse, Ngaliema va faire un coup d'état et prendre le pouvoir. Mal/heureusement, celui-ci va être reconnu par les chefs locaux et même par le grand chef Makoko, qui était le roi de tous les chefs Teke et Humbu de Kinshasa. Ngaliema fut un usurpateur.( P.Maotela)... 
À noter que, en kikongo, Kinshasa signifie le « Marché au sel » (de nshasa = « sel » et du locatif ki). Ce nom devint officiel après l'indépendance du pays, en 1966, remplaçant celui de « Léopoldville » qui fut donné en 1881 par l'explorateur Henry Morton Stanley en l'honneur du roi des Belges Léopold II au service duquel il se trouvait.

En face, sur la rive droite du fleuve Congo, se trouve Brazzaville, capitale de la République du Congo. Pour bien différencier les deux pays ayant « Congo » dans leurs noms, on appelle parfois la république démocratique du Congo « Congo-Kinshasa » et la république du Congo « Congo-Brazzaville ».

Kinshasa forme une entité administrative à statut particulier, c'est le centre administratif, économique et culturel de la république démocratique du Congo. Elle s'étend sur plus de 30 km de l'est à l'ouest et sur plus de 15 km du nord au sud. La population de Kinshasa (Kinois) contient des représentants de la majorité des ethnies du Congo.

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