5 Grands Meilleurs artistes musiciens Congolais de tous les temps, de tous les jours
Ce sont les piliers de la musique Congolaise qui, jusqu'aujourd'hui inspirent d'autres artistes africains et la diaspora. Ils sont à la base des variétés musicales: La rumba congolaise, le chacha, le soukouss, rumba odemba et rumba fiesta sont fruits de leurs savoirs artistiques.
1. Wendo Kolosoy
Wendo Kolosoy, Antoine Wendo Kalosoyi Longendo, aussi connu sous le nom d’artiste Papa Wendo ou Wendo Sor, est un chanteur, musicien et boxeur congolais. Il a commencé sa carrière de chanteur en 1936 à Léopoldville (Kinshasa), et créa en 1948 sa troupe musicale Victoria Kin en référence de Victoria Brazza de Paul Kamba créé en 1942, et enregistra dans la foulée son premier disque.
Crooner incontournable des scènes africaines, auteur compositeur des «tubes» qui ont marqué l'Histoire de la musique africaine, précurseur ou inventeur de la rumba congolaise, il a été protégé puis poursuivi par les hommes politiques de son pays. Reconnu comme le père de la rumba congolaise tout style confondu, en 1948, il connait son premier et grand succès Marie-Louise, une de ses compositions à laquelle les congolais de l'époque accordaient la vertu magique de réveiller les morts, fut considérée par l'église catholique comme un air satanique; la chanson fut excommuniée. Wendo fut contraint de quitter la capitale et de se réfugier à Kisangani.
Les Moukwassa, Likembe et trompettes ont été initiés par Wendo pour faire la Rumba.
2. Grand Kallé Jeph
Joseph Athanase Kabasele Tshiamala dit Kallé Jeph ou Grand Kallé, est un musicien congolais (RDC), chanteur et chef d'orchestre, considéré comme le père de la musique congolaise moderne.
Sa carrière s'est particulièrement développée au sein du groupe de rumba africaine et de cha-cha-cha, African Jazz qu'il créa en 1952 et sera le groupe le plus populaire de l'époque (50-60) et qui a notamment vu passer dans ses rangs le saxophoniste Manu Dibango et les chanteurs Tabu Ley Rochereau, Docteur Nico Kassanda et bien d'autres.
En 1960, il a fondé son propre label, Surboum African Jazz, qui a notamment produit le TP OK Jazz de Franco Luambo et permis de diffuser des enregistrements de qualité vers les marchés occidentaux. Il consacre l'une de ses chansons à Patrice Lumumba, l'un des pères de l'indépendance du Congo.
3. Tabu Ley Rochereau
Tabu Ley Rochereau, né Pascal Emmanuel Sinamoyi Tabu Ley, est un chanteur compositeur Congolais, connu aussi dans l'administration et la politique de la République Démocratique du Congo, est reconnu étant l'un des pères de la musique Congolaise et le plus grand compositeur célèbre étant arrivé à plus de 3000 chansons, et bête de la scène internationale livrant 19 concerts à l'Olympia de Paris en 1970 dont 16 d'affilée. Il a composé, entre 1964 et 1968, près de 200 chansons. Il a sillonné le monde avec son orchestre, de Kinshasa à Brazzaville puis à Montréal à l'occasion de l'exposition universelle de 1967.
Comme l'avait fait Grand Kallé Jeph, son mentor, Rochereau apporte, avec son orchestre l'African Fiesta Flash National (Afrisa International), pas mal d'innovations dans la rumba congolaise, en adoptant tout d'abord la batterie (drumm), à l'image de ce que l'on trouvait dans les groupes de pop ou de rhythm 'n' blues des États-Unis d'Amérique et l'Europe. Cette mode entraîne la création de plusieurs orchestres, comme les Bella Bella des frères Soki, Les grands Maquisards, ou encore Zaïko Langa Langa, L'orchestre Continental et Empire Bakuba (Trio Kadima). C'est l'époque de la fameuse danse Soum Djoum, avec les chansons cultes comme Seli Ja, Silikani, Mundi et Samba.
Tandis que les apports de Kallé dans la musique congolaise sont très influencés par les rythmes afro cubains (African Jazz puis African Team), Rochereau est, lui, très inspiré par la pop et le rhythm and blues des années 1960-1970, tant et si bien qu'il n'hésite pas à se produire sur scène avec des pantalons patte d'éléphant et coiffure Afro. C'est la Rumba Fiesta contrairement à celle de Franco, La Rumba Odemba. Tabu Ley Rochereau est le mentor des artistes tels Mujos, Sam Mangwana, Pépé NDombe, Madilu System et bien d'autres.
En 56 ans de carrière musicale, Tabu Ley a composé plus de 3 000 chansons et vendu plusieurs milliers de disques. La particularité de ses chansons de réside dans le fait qu'elles sont accompagnées par des arrangements musicaux très soignés. C'est ainsi que souvent, dès leur sortie, on s'empresse de les écouter langoureusement pour apprécier autant la musique que le message qu'elles transmettent, avant de les adopter et danser sur leur rythme. On retrouve cette particularité dans les chansons de Lutumba de l'OK Jazz, sans pour autant ignorer que Koffi Olomidé avait bien hérité du style de Tabu Ley et ne cesse de le déclarer.
Le "Seigneur Ley" a contaminé son sang musical à ses enfants et petits-enfants. Notez que, quatre de ses fils parmi ses centaines d'enfants entre autres Youssoupha, Pegguy Tabu dit Prince Ley, Abel Tabu, Philémon Tabu, ainsi que sa petite-fille, Shay, voir même son petit-fils Olivier Lesnicki, frère de Shay percent dans le milieu de la musique en tant que chanteurs, rappeurs et auteurs-compositeurs entre France et Congo.
4. Grand Maître Franco
Franco de Mi Amor, Le Sorcier De La Guitare, Grand Maître Yorgho, né François Luambo Lua Ndjo Makiadi, Abubakkar Sidikki (pour le musulman), connu sous les noms de Luambo Makiadi Franco alias Grand Maître ou, plus simplement, de Franco, est un compositeur, un chanteur et un musicien Congolais, acquiert un grand succès à l'époque du Zaïre et dans toute l'Afrique et le reste du monde. Il reste le plus prolifique des compositeurs congolais suite aux thèmes utilisés dans ses chansons telles Mario, Mamu, Non, et bien d'autres. Il est considéré comme un des fondateurs de la musique congolaise contemporaine. Franco est surtout connu pour avoir été un des « maîtres » de la rumba congolaise et l'un des inventeurs du soukous avec Tabu Ley Rochereau.
5. Docteur Nico Kasanda
Guitariste légendaire congolais, Docteur Nico (Nicolas Kasanda wa Mikalay) fut auss un excellent compositeur et l’un des pionniers du soukouss. Surnommé "Nico Mobali", puis “Docteur Nico”, ou "dieu de la guitare", Nico Kasanda soignait les âmes et faisait danser les chœurs. Joseph Kabasélé fut son maître, Franco, son rival, la guitare, sa religion. Son immense talent et son vibrato hantent encore aujourd’hui de nombreux guitaristes du continent africain.
Dès son jeune âge, il est irrésistiblement attiré par les muses comme d’ailleurs la plupart des membres de sa famille. C’est son aîné Charles Mwamba « Dechaud », et son cousin Tino Baroza sortis de l’école de Jhimmy en 1951, qui initieront le jeune amateur, aux mystères joyeux de la guitare.
À l’âge de 14 ans, il commence à jouer au sein du groupe Grand Kalle & l’African Jazz, mené par Joseph « Grand Kalle » Kabasele. Il devient alors un guitariste influent. (Jimi Hendrix lui-même est venu le voir personnellement alors qu’il était en tournée à Paris) et l’initiateur du finger-picking congolais, omniprésent à l’époque, ce qui lui conféra le surnom de « Docteur Nico ».
En 1960, à la Table ronde de Bruxelles, Nico Kasanda est au sommet de sa gloire pour le soin extrême qu’il apporte à la production de l’album « Indépendance Cha cha cha », ainsi qu’à la sophistication de la guitare solo.
En 1963, l’African Jazz se dissout et Docteur Nico et Tabu Ley Rochereau, alors chanteur principal du groupe, forment l’orchestre Africain Fiesta, qui atteint rapidement la notoriété en Afrique. À la scission du groupe en 1965, deux formations naîtront : l’African Fiesta International de Tabu Ley et l’African Fiesta Sukisa de Dr Nico (dont feront partie, entre autres, son frère Charles Mwamba, Lucie Eyenga et Josky Kiambukuta). Il faudra attendre les années 1970 pour que l’African Fiesta Sukisa connaisse un immense succès. Il va même devenir l’un des groupes les plus populaires de la scène congolaise, avec l’exploration du rythme traditionnel de sa région du Kasaï, le “mutuashi”. Des morceaux comme “Ngalula”, “Nico alekaki”, “Bougie ya motema”, “Marie Pauline”, “Sanza zomi na mibale” ou encore “Bolingo ya sens unique” feront les beaux jours de tous les mélomanes des deux Congo.
L’artiste chanteur compositeur, Pascal Sinamoyi mieux connu sous le nom de Seigneur Rochereau, Tabu Ley, de son vivant avait témoigné sur les antennes de la Radio-Congo à Brazzaville, au cours d’une émission de Mosito Abopaul, que « Damoiseau est l’un de plus grands guitaristes que j’ai connu, mais celui-ci n’atteignait pas la cheville de Dr Nico », ajoutant que « j’ai eu la chair de poule, lors d’une cérémonie organisée par le gouvernement américain en mémoire de Jimmy Hendrix aux Etats-Unis, quand le père de ce dernier, dans ses propos, avait déclaré » : «aujourd’hui mon fils est honoré par les Etats-Unis pour de loyaux services rendus à la nation américaine en tant qu’artiste et musicien à travers ce trophée, mais il y a tant d’autres artistes à travers le monde qui ont mérité cet honneur et qui n’ont pas eu cette opportunité, notamment, le guitariste zaïrois (congolais), Dr Nico, de qui Jimmy Hendrix se privait de sommeil pour travailler chaque jour ses partitions».
Il est le plus grand guitariste solo de l’histoire de la musique congolaise moderne, après Emmanuel Tshilumba wa Baloji « Tino Baroza », son maître spirituel, lequel avec Charles Mwamba « Dechaud » guitariste d’accompagnement ont été formés par le guitariste « hawaïen» Zacharie Elenga « Jhimmy ».
Par Adjuvant KRIBIOS-KAUTA
@KribiosUniversal
À suivre